Le président turc refuse toute idée de cessez-le-feu. Il rencontrera jeudi une délégation américaine mais ne compte pas infléchir sa position.
La Turquie poursuit son offensive dans le nord de la Syrie. Le président Recep Tayyip Erdoğan l'a réaffirmé mardi, il ne négociera pas un cessez-le-feu avec les forces kurdes. Une rencontre prévue jeudi avec le vice-président américain Mike Pence, les sanctions économiques prônées par Washington ou les pressions européennes n'infléchiront pas la position d'Ankara.
Pendant ce temps, les forces gouvernementales syriennes soutenues par la Russie ont pris le contrôle de la ville de Manbij, un déploiement destiné à contrer l'offensive turque.
La route menant à Manbij leur étant désormais fermée, les rebelles syriens soutenus par Ankara se sont repliés Tel Abyad où ils distribuaient mardi du pain aux civils.
Avec la montée de la violence, les villes frontalières de la région sont en première ligne dans la poursuite du conflit et ont été abandonnées en quelques heures par les ONG internationales.
Selon les Nations Unies, 160 000 personnes ont fui leur foyer et près de 400 000 se retrouvent livrées à elles-mêmes.