Stéphane Séjourné, député européen : "Thierry Breton remplit tous les critères"

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Par Guillaume Petit
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Le chef de la délégation française "Renew Europe" au Parlement européen réagit à la candidature du chef d'entreprise Thierry Breton au poste de commissaire européen.

Le chef de la délégation française Renaissance au Parlement européen, Stéphane Séjourné, réagit sur Euronews à la candidature de Thierry Breton pour le poste de commissaire européen, deux semaines après le rejet de celle de Sylvie Goulard, perçue comme un camouflet pour le président français Emmanuel Macron.

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Thierry Breton, actuel PDG de Atos, affiche un parcours qui mêle public, privé et politique."Thierry Breton a des compétences solides dans les domaines couverts par ce portefeuille, en particulier l'industrie et le numérique, car il a été ministre de l'Economie (sous Jacques Chirac) entre 2005 et 2007, avec tutelle sur l'industrie. Il a aussi été PDG de grands groupes industriels et du secteur de la défense (Thomson, France Télécom, Atos) et bénéficie d'une réputation solide d'homme d'action", fait valoir la présidence.

"C'est une candidature qui est assez complète et qui me satisfait", a réagi Stéphane Séjourné, chef de la délégation française au Parlement européen, ce matin sur Euronews. "Cette candidature coche tous les critères fixés par le Président de la République : quelqu'un de compétent, sur un portefeuille qui avait été préalablement négocié par la France, un portefeuille assez ample."

"C'est quelqu'un d'expérience qui combine une expérience ministérielle et une expérience dans le privé. Et ça c'est important au niveau européen", a-t-il ajouté.

Conflits d'intérêts ?

Emmanuel Macron n'a donc pas attendu le dernier moment pour trancher, après avoir passé de nombreux noms en revue : du négociateur du Brexit Michel Barnier à son conseiller Europe Clément Beaune, en passant par la ministre des Armées Florence Parly, la chef économiste de l'OCDE Laurence Boone ou l'ex-membre du directoire de la BCE Benoît Coeuré. Parité oblige, l'Elysée aurait préféré une femme mais n'a pas trouvé le profil adéquat.

En revanche, choisir un grand patron comme candidat à la Commission accroît les risques de conflits d'intérêts, d'autant que le groupe Atos est un fournisseur de services informatiques de l'Union européenne.

Thierry Breton avait déjà dû répondre à de nombreuses questions sur ce thème lorsqu'il avait été nommé à Bercy, après avoir dirigé France Télécom et Thomson. Il avait alors veillé à ce que les dossiers touchant ces entreprises soient traités directement par le Premier ministre.

Un risque de conflits d'intérêts ? Nous avons posé la question à Stéphane Séjourné sur Euronews. "Je ne pense pas", a-t-il répondu. "Il s'expliquera sur l'ensemble de la gestion des portefeuilles qu'il a eus. Et dans le même temps, on ne peut pas exclure toutes les personnalités qui n'ont pas eu une carrière linéaire dans la politique."

"Il faut des gens qui ont de l'expérience ailleurs. Thierry Breton a une expérience dans le domaine industriel, dans le domaine de l'économie, ce qui est plutôt une plus-value, plus qu'une critique, comme je peux l'entendre", a-t-il ajouté.

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