COP25 : une journée supplémentaire pour tenter de trouver un accord

Bien que la COP25 soit officiellement terminée depuis vendredi soir, les pays participants se sont donné une journée supplémentaire pour tenter de trouver un accord après deux semaines de débats infructueux. Ils ont étudié ce samedi une nouvelle proposition de la présidente chilienne de la conférence, Carolina Schmidt.
Mais là encore, les discussions s'annoncent difficiles. Plusieurs pays, dont le Brésil et l'Arabie Saoudite, ont déjà exprimé leurs réserves. D'autres Etats appellent à relever les ambitions, comme les Iles Marshall, un archipel du pacifique menacé de disparition par la montée des océans.
"Nous nous battrons, le monde nous regarde. Je dois pouvoir rentrer chez moi et regarder mes enfants dans les yeux, avec une solution qui leur garantira un futur, ainsi qu'à tous les autres enfants du monde", a déclaré la représentante des Iles Marshall, Tina Stege.
"Nous sommes très inquiets, l'ambition est menacée. La plupart des textes sur la table ne sont pas compatibles avec l'esprit de l'Accord de Paris" qui vise à limiter le réchauffement à un maximum de +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, a pour sa part déclaré Carlos Manuel Rodriguez, ministre de l'Environnement du Costa Rica
4 ou 5°C d'ici la fin du siècle ?
Malgré son slogan "Time for action", cette COP25 s'est montrée très décevante et loin d'être à la hauteur de l'urgence climatique et environnementale.
Seuls 80 pays se sont engagés à relever leurs engagements climatiques en 2020, mais ils ne représentent que 10% des émissions mondiales de CO2. Les positions semblaient figées sur les principaux sujets de discussion: ambition en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, financement pour les pays du Sud ou encore règles de fonctionnement des marchés carbone internationaux.
Pour espérer respecter l'objectif idéal de l'accord de Paris (+1,5°C seulement), il faudrait réduire les émissions de CO2 de 7,6% par an, dès l'an prochain et jusqu'à 2030, ce qui nécessiterait une transformation inédite de l'économie mondiale. Au contraire, les émissions continuent à croître, et au rythme actuel, le mercure pourrait gagner jusqu'à 4 ou 5°C d'ici la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle, avec son lot de catastrophes.