🇮🇹 D'après les autorités, 35 000 personnes ont manifesté ce samedi à Rome contre Matteo Salvini.
En un mois, le mouvement des "sardines" s'est propagé comme une traînée de poudres dans de nombreuses villes italiennes. L'organisation refuse d'être reconnue comme un parti politique. Ses initiateurs le considèrent comme le "remède" dont l'Italie a besoin pour lutter contre le nationalisme de Matteo Salvini.
Ouvert à la migration, défenseur de l'environnement, le mouvement des "sardines" a rassemblé quelques 35 000 personnes ce samedi à Rome là où l'ancien ministre de l'intérieur avait organisé, deux mois auparavant un rassemblement après son retour dans l'opposition.
"Le pire ennemi des "sardines" est la précipitation" explique Andrea Garreffa, membre du mouvement. "C'est aussi le fait de répondre à des questions auxquelles nous ne pouvons pas répondre, ou de faire des promesses que nous ne pouvons pas tenir" explique-t-il.
"Aujourd'hui nous sommes sur la place San Giovanni, demain nous serons encore là, puis nous serons de retour en Émilie-Romagne pour nous concentrer sur les questions qui nous concernent" indique-t-il, et d'ajouter : "j'espère que nous n'allons pas gaspiller toute cette énergie. Comme je l'ai dit, une étape à la fois".
"Les gens cherchaient quelqu'un pour lancer le mouvement" nous explique une femme présente lors de la manifestation. "Il y a tant de personnes qui voulaient dire assez ! Arrêtez de faire de la politique de cette façon !" dit-elle "Ce mouvement a été créé pour combler le vide" nous indique une autre femme au milieu de la foule.
Prochaine échéance : Emilie-Romagne
Le mouvement des "sardines" est né il y a un mois à Bologne quand une manifestation organisée par quatre inconnus a rassemblé de façon surprenante 15.000 personnes pour dénoncer le discours "de haine et de division" de Matteo Salvini, ex-numéro deux du gouvernement.
Depuis, des dizaines de manifestations, rythmées par le chant des résistants Bella Ciao, ont rassemblé au total 300.000 personnes, à Milan, Florence, Naples ou encore Palerme.
La prochaine échéance du mouvement concerne l'élection locale de janvier en Emilie-Romagne. Le conseil régional y est présidé par la gauche ou le centre-gauche depuis 1970. Mais l’alliance au pouvoir en Italie craint qu’il ne tombe aux mains de l’ancien vice-président Salvini.