Des tirs entendus près du siège des services secrets russes à Moscou (médias)
Une fusillade a eu lieu ce jeudi en fin de journée à Moscou, près du siège du FSB, les services secrets russes. Le FSB a confirmé qu'un de ses agents avait été tué pendant l'attaque, que l'assaillant était seul et qu'il n'avait pas réussi à rentrer dans le bâtiment. Cette attaque a été qualifiée "d'acte terroriste" par les services de renseignement russes d'après des médias.
Sitôt après les détonations dans le centre de la capitale, des forces de l'ordre, dont des forces spéciales équipées d'armes automatiques, ont bouclé le quartier. La zone sous contrôle a ensuite été étendue une fois que de nouveaux coups de feu ont été entendus vers 19 h 15 heure locale, à proximité du siège du FSB, un énorme bâtiment jaune et marron situé à quelques centaines de mètres de la place Rouge.
Le FSB a aussi annoncé que l'unique tireur avait été neutralisé et qu'il est en train d'être identifié. "Un inconnu a ouvert le feu près du n°12 rue Bolchaïa Loubianka, il y a des blessés. Son identification est en cours, le criminel a été neutralisé", a indiqué le service de presse du FSB à l'agence d'Etat Tass, ainsi qu'à Ria Novosti.
Par ailleurs, deux autres agents du FSB chargés de la sécurité ont été grièvement blessés, d'après le Ministère de la Santé, cité par l'agence Interfax.
Une enquête a été ouverte
Suite à la fusillade, une enquête criminelle a été ouverte par la police russe pour tentative de meurtre de membres de force de l'ordre. Un témoin cité par l'agence Reuters dit lui avoir vu un policier "sans vie" au sol après les échanges de coups de feu.
Plusieurs vidéos montrant des policiers armés courant près du siège du FSB ont circulé sur les réseaux sociaux. Au moins cinq ambulances ont été vues en train de quitter la scène de la fusillade selon Reuters.
L'incident est intervenu quelques heures après la fin de la grande conférence de presse annuelle de Vladimir Poutine. L'actuel président russe a dirigé le FSB en 1998-1999 et avait son bureau dans cet immeuble rue Bolchaïa Loubianka.
La Russie a par le passé été le théâtre de nombreux attentats dans les années 2000, en lien avec la guerre de Tchétchénie contre les indépendantistes puis la rébellion islamiste qui a ensanglanté le Caucase du Nord.