Plusieurs concessions ont été accordées à certains corps de métiers.
C'était une promesse, plusieurs fois martelée par le premier ministre Edouard Philippe : celle d'un système de retraite universelle, mettant fin aux régimes spéciaux.
Mais après une grève massive et plus d'un million de personnes mobilisées dans les rues du pays, des négociations ont eu lieu, branche par branche. Plusieurs concessions ont été accordées à certains corps de métiers, comme ceux exerçant des fonctions régaliennes. Certains policiers et pompiers pourront ainsi partir à la retraite à 52 ans, ou 57 ans. Il en est de même pour les aiguilleurs du ciel. Les routiers quant à eux garderont sous conditions leur congé de fin d'activité, avec un départ anticipé à 57 ans.
D'autres professions négocient toujours, comme dans les secteurs de la santé ou le transport.
Désormais, l'universalité souhaitée semble être fragilisée
"Un système universel ne veut pas dire qu'il n'y a pas de spécificités. On peut également se demander si trop de concessions n'ont pas été faites et que cela ne va pas créer un déséquilibre et des envies de négociations de la part de toutes les professions. Il ne faut pas que cela aille trop loin car cela reviendrai à pénaliser les autres salariés qui eux ont un âge de départ à 62 ans ou peut-être un âge pivot à 64 ans" explique Emmanuel Grimaud, fondateur de Maximis Retraite.
Ces concessions ont un coût. Mais pour l'heure, difficile d'en évaluer le montant.
La prochaine réunion officielle entre le gouvernement et les syndicats aura lieu le 7 janvier.