Les Libanais sont à nouveau descendus dans la rue ce dimanche, au lendemain de violences inédites qui ont fait des centaines de blessés et alors que les tractations pour la formation d’un nouveau gouvernement sont au point mort.
La journée de samedi avait pourtant déjà été marquée par des affrontements d'une rare violence, mais rien ne semble pouvoir arrêter les manifestants libanais en quête d'un profond changement du système.
Ce dimanche, ils ont une nouvelle fois afflué dans le centre de Beyrouth, près de la place des Martyrs, épicentre du mouvement de contestation déclenché le 17 octobre contre une classe politique jugée corrompue et incompétente.
Des renforts de l'armée et de la police anti-émeute ont été déployés, les forces de l'ordre activant des canons à eau pour répondre aux jets de pierre.
Ces derniers jours, les affrontements se sont multipliés entre forces de l'ordre et contestataires.
Les Libanais, à bout. Ils fustigent l'inertie de leurs dirigeants et attendent la formation d'un nouveau gouvernement. Mais deux mois, après la démission de l'ancien Premier ministre Saad Hariri, les tractations entre les différents partis politiques sont au point mort.