L’UE doit renforcer ses efforts contre la corruption

L’UE doit renforcer ses efforts contre la corruption
Tous droits réservés Image Rene Rossignaud/APRENE ROSSIGNAUD
Par Isabel Marques da Silva
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Dans son indice de la perception de la corruption l’ONG Transparency International s'interroge sur le financement des partis politiques.

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Les manifestations sont nombreuses en Europe de l'Est pour dénoncer la corruption. Cette tendance corrobore le constat dressé par Transparency International qui estime que les anciens pays communistes n'agissent pas suffisamment contre ce délit.  Parmi les 28 Etats membres la Hongrie, la Pologne et la Roumanie occupent les trois dernières places selon le dernier indice de la perception de la corruption. "Il y a de nombreuses fraudes liées aux fonds européens. C'est très difficile lutter efficacement contre ce phénomène et l'une des raisons est que chaque Etat membre adopte une approche différente", précise Michiel van Hulten, directeur de Transparency International UE. Mais il estime que la mise en place d’un parquet européen permettra de mieux enquêter sur ces affaires. 

Les anciens Etats membres ont aussi des efforts à faire. La France et le Royaume-Uni font partie, par exemple, de ces pays qui ont perdu trois points en un an.

S’appuyer sur les lanceurs d’alerte

L'ONG a concentré son rapport 2019 sur les risques de financement des partis politiques par des entités privées. Le document évoque le cas de Malte qui a perdu six points depuis 2015. A cela s'ajoute le meurtre toujours non élucidé de la journaliste anti-corruption Daphne Caruana Galizia. Certains élus du Parlement européen estiment que l'Union européenne devrait intervenir. L’eurodéputée écologiste Michèle Rivasi souhaite ainsi "une harmonisation du financement des partis politiques".

L'Union européenne reconnait le rôle des lanceurs d'alerte dans cette bataille. Les institutions ont adopté une législation pour mieux les protéger. Ce texte est inspiré des recommandations du Groupe d’Etats contre la Corruption (GRECO) du Conseil de l’Europe, basé à Strasbourg. "Nous savons à quoi doit ressembler la réglementation mais l'enjeu est de traduire cette régulation en action", insiste Gianluca Esposito, secrétaire exécutif du GRECO. Les pays membres de l'UE ont maintenant deux ans pour transposer ce texte au niveau national.

Journaliste • Grégoire Lory

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