Des affrontements ont éclaté sur l'île de Lesbos en Grèce, entre les forces anti-émeutes et des centaines d'habitants qui ont manifesté leur opposition à la construction de camps de migrants.
Des affrontements ont éclaté mardi sur l'île de Lesbos en Grèce entre les forces anti-émeutes et des centaines d'habitants qui ont manifesté leur opposition à la construction de camps de migrants.
Plus de 38 000 migrants sont actuellement entassés dans des camps installés sur les îles de Lesbos, Samos, Chios, Leros et Kos en mer Égée, dont la capacité totale officielle est de 6 200 personnes.
Une situation "choquante et honteuse" pour le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés, qui appelle le gouvernement grec conservateur à transférer les demandeurs d'asile en Grèce continentale.
Le gouvernement a annoncé la fermeture de ces camps pendant l'année 2020 et leur remplacement par de nouvelles installations. Des camps dont ces habitants ne veulent pas.
"Nous exigeons un désenclavement, nous demandons que la volonté des insulaires soit respectée et qu'il n'y ait plus de création de camps, surtout des camps fermés qui vont se transformer en prisons", explique cette manifestante.
"Les frontières devraient s'ouvrir, afin que ces gens puissent aller où ils veulent, jusqu'à ce que cette guerre prenne fin. De plus, le problème devrait être partagé dans toute la Grèce et ne devrait pas juste peser sur Lesbos", déclare cet autre manifestant.
Des affrontements ont également éclaté à Chios, près du site où un nouveau camp doit être construit.
Depuis, c'est un calme précaire qui est revenu. De nouvelles manifestations sont prévues ce mercredi et un appel à la grève générale a été lancé pour dénoncer ce qui est considéré par ces habitants comme de la "répression".
"Les manifestants parlent d'une violence policière sans précédent et assurent qu'ils n'abandonneront pas. Tôt ou tard, disent-ils, ils parviendront à atteindre Karava et à arrêter la construction de cette nouvelle installation pour migrants", conclut Apostolos Staikos, correspondant d'euronews à Lesbos.