Le coronavirus pousse l’UE à la croisée des chemins

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Par Sergio Cantone
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La pandémie ébranle un peu plus la solidarité européenne. Cette crise est un révélateur des failles mais c’est aussi l’opportunité de redéfinir le projet européen.

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L’Union européenne est à la croisée des chemins. La crise du coronavirus a accéléré la lente érosion des valeurs partagées entre les Etats membres. Le fossé entre les 27 pourrait d’ailleurs s’agrandir si les capitales et les institutions européennes ne parviennent pas à se coordonner face à la pandémie.

Dans un premier temps la Commission a décidé de suspendre les règles du Pacte de stabilité et de croissance. Mais au-delà des réponses immédiates il faut aussi un projet politique à long terme. Pour l’eurodéputé centriste Luis Garricano, la gestion du coronavirus révèle "les limites de la prise de décision intergouvernementale" au détriment du processus européen.

Pour l’Espagnol la Banque centrale européenne (BCE) se révèle "la seule véritable institution européenne. Elle a réagi vite et de façon convaincante". L’établissement a en effet annoncé déployer des moyens supplémentaires pour aider l’économie européenne. Mais l’eurodéputé estime que cette réponse uniquement financière n’est pas suffisante. Luis Garricano s’interroge sur la ou les personnalités capables de mener à bien toutes les politiques nécessaires pour faire le saut vers une "réelle union européenne".

Avant même la pandémie plusieurs Etats membres étaient confrontés à des mouvements sociaux et au risque de crise économique. L’Union semble en fait paralysée. L’analyste Giovanni Grevi du European Policy Centre observe un retour de l’intervention des pouvoirs publics pour apporter un soutien social et économique. Il juge qu’il faut saisir cette crise comme une opportunité "pour innover en matière de gouvernance et de coopération entre les Etats membres et les institutions européennes".

L’Union doit donc songer à une profonde réforme. Après les menaces populistes et nationalistes, le coronavirus déstabilise un peu plus les institutions. Les 27 doivent donc avancer ensemble s’ils veulent sauvegarder le projet européen.

Journaliste • Grégoire Lory

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