L'hôpital de Colmar est l'un des hôpitaux les plus surchargé de France en pleine épidémie de coronavirus. Manque de matériel, de personnel, l'établissement est au bord de la rupture.
L’hôpital Louis Pasteur de Colmar est en plein centre de l'un des foyers les plus importants de coronavirus en France. Depuis des semaines, le ballet de lits dans l'établissement est incessants. Les patients en détresse respiratoire s'accumulent dans le service des urgences du docteur Yannick Gottwalles.
La vague de patients déferle et l'hôpital est aujourd'hui au bord de la rupture. Pourtant, les soignants sont confrontés à des situations qu'ils arrivent à gérer habituellement. Quand elles sont ponctuelles.
"Avec le Covid-19, nous avons des patients qui ont l’air d’aller bien, explique le docteur Elisabeth Gaertner, chef du service des soins intensifs. Ils ont certes du mal à respirer mais ils ont surtout des gazométries catastrophiques, c’est à dire pas assez d’oxygène dans le sang."
Depuis le déclenchement du "Plan Blanc" le 11 mars dernier, l'hôpital a pu dédier 350 lits aux malades du coronavirus. La soixantaine de lits de réanimation reste constamment saturée.
"Le plus dur c’est de ne pas savoir ce qu’il va se passer demain, reconnaît le docteur Gootwalles, de ne pas savoir combien de patients vont être mis sous respirateur artificiel de ne pas savoir combien de places vont être disponibles."
Afin de soulager les unités colmariennes, des malades ont été transférés dans d'autres hôpitaux, voire les pays limitrophes, comme à l'hôpital de Heildelberg, dans le sud-ouest de l'Allemagne.
Le pic de cette crise de coronavirus est attendu ce week-end, de nouvelles heures sombres en perspective pour l'hôpital Louis Pasteur de Colmar.