Coronavirus : l'Italie et la France sur le chemin du déconfinement

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Tous droits réservés Francisco Seco/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved.
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Par euronews avec AFP
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Au Royaume-Uni, le nombre de décès quotidiens laisse entrevoir un début de "baisse graduelle", selon les mots du chef des services sanitaires, mais il pourrait être suivi d'un rebond pendant la semaine, a-t-il également précisé.

En Italie, le déconfinement est en marche. Ce lundi certains ouvriers du bâtiment, des secteurs industriel, automobile ou du luxe ont pu reprendre le travail, tandis que les commerces de détails et musées pourront rouvrir le 18 mai.

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Mais l'économie risque de mettre bien plus longtemps à s'en remettre. Et surtout, le pays n'en a pas fini avec la pandémie. 333 nouveaux décès ont été recensés ces dernières 24 heures.

Pour se remettre en selle, Rome s'est résolue à demander l'aide du Fonds de solidarité de l'Union européenne pour la crise, doté de 800 millions d'euros.

"Nous allons recueillir toutes les demandes liées aux coronavirus d'ici au 24 juin et nous les évaluerons ensuite ensemble afin de nous assurer que nous traitons équitablement tous les cas, puis la Commission soumettra ensuite la proposition d'aide financière au Parlement européen et au Conseil de l'Union. L'Italie est le premier pays à avoir, en fait, présenté cette lettre d'intention", a déclaré Vivian Loonela, la porte-parole de la Commission européenne.

Les dossiers qui attendent Boris Johnson

Au Royaume-Uni, alors que ce lundi marquait le retour de Boris Johnson aux commandes du gouvernement après sa convalescence, le nombre de décès quotidiens annoncé ce lundi laissait entrevoir un début de "baisse graduelle", selon les mots du chef des services sanitaires, mais il pourrait être suivi d'un rebond pendant la semaine, a-t-il également affirmé.

De l'opposition aux milieux d'affaires en passant par les rangs de son Parti conservateur, la pression s'accentue donc sur Boris Johnson pour assouplir le confinement en place depuis le 23 mars.

"Nous commençons maintenant à inverser la tendance", a déclaré le Premier ministre. "Si ce virus était un assaillant, un agresseur inattendu et invisible, et je peux vous dire de ma propre expérience que c'en est un, ce serait le moment où nous avons commencé à le maîtriser au sol. (...) Mais c'est aussi un moment de risque maximum".

"Je refuse de gâcher les efforts et les sacrifices du peuple britannique et de risquer une deuxième épidémie majeure", a-t-il argumenté. Boris Johnson a toutefois promis de premières annonces "dans les jours à venir" et promis cela se ferait de manière "transparente" et en cherchant le consensus politique.

Le gouvernement s’attelle maintenant à atteindre les 100 000 dépistages quotidiens promis par son gouvernement d'ici la fin avril, et fournir des blouses médicales et des masques aux soignants qui en manquent cruellement. En outre, les négociations du Royaume-Uni avec l'Union européenne sur l'après-Brexit, retardées par le virus, patinent et se rapprochent dangereusement du point de non-retour.

Le gouvernement attendu au tournant sur le plan déconfinement en France

Enfin, en France, le gouvernement est attendu au tournant ce mardi avec la présentation du plan de déconfinement à l’Assemblée nationale, malgré les protestations de partis d'opposition qui réclament un report du vote.

A deux semaines du début du déconfinement, les questions sont nombreuses : où rendre les masques obligatoires ? Quels tests et pour qui ? Réouverture des commerces partout ou par régions ? Quid des entreprises ? Et les vacances d'été ?

Le Conseil scientifique chargé d'éclairer le gouvernement a livré samedi soir ses recommandations pour une "levée progressive et contrôlée du confinement". Divergence notable avec les choix gouvernementaux, il préconise que crèches et établissements scolaires restent fermés jusqu'en septembre mais a pris "acte de la décision politique" de les rouvrir progressivement dès mai, en "prenant en compte les enjeux sanitaires mais aussi sociétaux et économiques".

Mais preuve que le pays n'en a pas fini lui non plus avec la pandémie, 437 nouveaux décès ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures. Un bilan quotidien en nette hausse comparé à dimanche.

En revanche le nombre de patients Covid-19 en réanimation est en baisse pour la 19ème journée consécutive. La Direction générale de la santé se félicite également des "résultats encourageants" concernant la recherche clinique avec plusieurs essais en cours au niveau français et international pour limiter les "orages immunitaires" qui entraînent parfois la mort de patients plutôt jeunes et en bonne santé.

Ce mardi, le ministère de l'Economie et des Finances a annoncé que le pays disposera de plus de 26 millions de masques grand public par semaine dès la fin avril, dont près la moitié produits dans le pays, ainsi que de 20 millions de masques sanitaires pour les professionnels d'ici fin mai.

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