Les autorités indiennes prolongent la durée du confinement pour tenter de juguler l'épidémie de coronavirus. La paralysie de l'économie fragilise un peu plus des millions d'habitants sans protection sociale.
Les autorités indiennes prolongent la durée du confinement pour tenter de juguler l'épidémie de coronavirus. La paralysie de l'économie fragilise un peu plus des millions d'habitants sans protection sociale.
En Inde, les autorités ont décidé de prolonger le confinement jusqu'à la fin du mois pour tenter de contenir l'épidémie de coronavirus.
Dans un communiqué publié ce dimanche, le ministre de l'Intérieur précise que "les mesures de confinement pour enrayer la propagation du Covid-19 restent en vigueur jusqu'au 31 mai" au minimum. L'Autorité de gestion nationale des situations d'urgence a ajouté que les restrictions seront modifiées "si nécessaire, afin de faciliter les activités économiques tout en contenant le virus".
Ce confinement qui affecte 1,3 milliard de personnes - le plus vaste de la planète - est en place depuis la fin du mois de mars.
Les écoles, les lieux de culte, les centre commerciaux, les cinémas et les clubs de sports doivent rester fermés. L'interdiction des rassemblements religieux et des événements sportifs est également prolongée, a précisé le ministère.
Les métros ainsi que les vols intérieurs et internationaux restent également suspendus. Le couvre-feu courant de 19H00 à 07H00 qui interdit tout déplacement sauf pour des services essentiels reste en place.
Les restaurants ne seront autorisés à servir que pour la vente à emporter. Les stades et enceintes sportives peuvent être utilisés pour des rencontres, mais sans public.
Les chiffres de la pandémie
Jusqu'à présent, le pays a enregistré 90 000 cas et près de 3000 morts. C'est relativement peu, au regard de la population (1,3 milliards d'habitants).
Mais ce qui inquiète les spécialistes, c'est que l'épidémie ne donne aucun signe de ralentissement, malgré les mesures de confinement. Le pic des contaminations n'est pas attendu avant le mois de juillet. Or, les capacités sanitaires du pays risquent de montrer bientôt leurs limites.
Crise sanitaire, drames sociaux-économiques
Autre source d'inquiétude : la situation socio-économique. Le pays est à l'arrêt. L'activité économique, ici comme ailleurs dans le monde, est paralysée. Et c'est particulièrement dramatique pour les millions de personnes qui vivent de petits boulots.
Cette économie informelle concerne plus des 3/4 des personnes en âge de travailler. Pour cette population, aucun filet de sécurité, pas de protection sociale. D'où le risque d'une forte aggravation de la pauvreté dans ce pays.