[En images] Les guetteurs de feux, isolés du monde pendant deux mois, surveillent la Provence

Camille Mollier, étudiante, observe les environs avec des jumelles depuis la vigie de l'Arbois près d'Aix-en-Provence dans le sud de la France, le 7 juillet 2020
Camille Mollier, étudiante, observe les environs avec des jumelles depuis la vigie de l'Arbois près d'Aix-en-Provence dans le sud de la France, le 7 juillet 2020 Tous droits réservés Clément Mahoudeau, AFP
Par Laurence Alexandrowicz
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Les guetteurs de feux, isolés du monde pendant deux mois, surveillent la Provence : Cyprien et Camille, 25 ans, se sont installés dans la vigie de l'Arbois. Leur mission : traquer le moindre incendie pour prévenir les pompiers.

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Au loin, l'étang de Berre, Marseille, Aix en Provence. Nous sommes dans le sud de la France, une région trop souvent ravagée par les feux de forêts pendant l'été. A 270 mètres d'altitude, la vigie de l'Arbois, du nom de ce massif, veille sur la garrigue. Cyprien et Camille, 25 ans tous les deux, s'y sont installés, devenant guetteurs d'incendie, pour deux mois.

"Ils sont les yeux des sapeurs-pompiers, explique Vincent Pastor, chef de la prévention chez les pompiers de Bouches-du-Rhône. Et c'est le premier maillon de toute une chaîne opérationnelle qui se mettra en oeuvre dès lors que la moindre fumée suspecte sera observée, vue, détectée et annoncée à notre centre opérationnel."

C'est donc en étroite relation avec les pompiers, prêts à intervenir, qu'ils vont travailler.

"Mon travail, c'est de regarder l'horizon, dit Camille Mollier, et de signaler des départs de feu."

"Donc nous avons ici la vigie de l'Arbois, nous montre Cyprien Schaffner sur une sorte de table d'orientation. Et en fait, par rapport à un départ de feu ou à une fumée suspecte, nous pouvons à l'aide d'une règle nous orienter géographiquement. Nous visons la fumée."

Après les longues semaines de confinement, Cyprien est un peu inquiet de vivre à nouveau coupé du monde.

"On est reclus, on est au milieu de la forêt, au milieu de la nature, et c'est vrai que là, on est en mode confinement, quelque part."

L'objectif c'est d'éviter la catastrophe du 10 août 2016 : un incendie avait ravagé en quelques heures 3000 hectares de ce massif très urbanisé.

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