La chancelière allemande a admis ne pas savoir si un compromis serait atteint vendredi ou samedi. Les pays « frugaux », Pays-Bas en tête, maintiennent la pression.
Angela Merkel ne croit pas à un accord au sommet européen de vendredi et samedi. La chancelière allemande l'a laissé entendre alors qu'elle recevait le Premier ministre italien Giuseppe Conte. Grand enjeu de ce sommet : le plan de relance de 750 milliards d'euros proposé par la Commission pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie.
« Nous allons discuter vendredi de la façon dont nous pouvons parvenir à un accord, a déclaré Angela Merkel. Il y a toujours des positions différentes. Et je ne peux pas dire si nous trouverons un accord dès vendredi, mais ce serait une bonne chose pour l'Europe. »
La chancelière appelle à un plan massif pour soutenir les pays du sud mais les pays dits « frugaux » voient d'un mauvais œil les 500 milliards d'euros de subventions prévus pour ce plan. À la tête de ce groupe, le Néerlandais Mark Rutte.
Interrogé par un journaliste sur la possibilité d'un compromis alors qu'il attendait l'arrivée de son homologue espagnol, le Premier ministre néerlandais a répondu « Je l'espère » en ajoutant « Ce ne sera pas facile. C'est de la politique, ce n'est jamais facile. »
Son message aux Espagnols a été plus limpide encore : c'est à eux de trouver la solution, a-t-il martelé.
Les Pays-Bas, soutenus par l'Autriche, le Danemark et la Suède, veulent réduire le montant du plan de relance et conditionner les aides à des réformes économiques.