Najib Razak reconnu coupable du "pillage" de la Malaisie

L'ancien Premier ministre malaisien Najib Razak au complexe de la Haute Cour de Kuala Lumpur, Malaisie, le mardi 28 juillet 2020
L'ancien Premier ministre malaisien Najib Razak au complexe de la Haute Cour de Kuala Lumpur, Malaisie, le mardi 28 juillet 2020 Tous droits réservés Fazry Ismail/European Pressphoto Agency Pool
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Par euronews avec AFP
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L'ancien premier ministre malaisien compte faire appel. La sentence n'a pas encore été prononcée, mais il encourt des dizaines d'années de prison. Et ce n'est que le premier procès du scandale #1MDB

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Après 16 mois d'audiences, la haute cour de Kuala Lumpur a déclaré coupable l'ex-Premier ministre Najib Razak. Elle a retenue sept chefs d'accusation d'abus de pouvoir, abus de confiance et blanchiment d'argent dans ce premier procès du scandale du fonds souverain 1MDB.

Un scandale aux ramifications planétaires qui a fait chuter le gouvernement de Najib Razak il y a deux ans.

A 67 ans, Najib Razak condamné à 12 ans de prison pour avoir pillé, avec ses proches, le fonds souverain censé contribuer au développement économique de la Malaisie. Ce premier procès portait sur une seule partie de la fraude, le transfert de 9,9 millions de dollars vers les comptes bancaires de Najib Razak.

La Haute Cour de Kuala Lumpur l'a également condamné à payer une amende de 210 millions de ringgit (49 millions de dollars).

La colère des Malaisiens contre ce pillage a joué un grand rôle dans la défaite électorale surprise en 2018 de la coalition menée par Najib Razak, qui dirigeait le gouvernement depuis 2009.

Le verdict met cependant à l'épreuve la vigueur de l'état de droit en Malaisie, alors que le parti de Najib Razak a regagné le pouvoir en mars après la chute d'une coalition réformiste. Certains redoutent que l'alternance n'affecte l'issue de ce procès.

Autre procès et ramifications américaines

Les détournements jugés dans le premier procès de Najib Razak sont modestes au regard de ceux visés par son deuxième procès, le plus important, qui porte sur plus de 500 millions de dollars.

Le ministère américain de la Justice, qui mène sa propre enquête sur des allégations de blanchiment d'argent par le biais du système financier américain, estime que 4,5 milliards de dollars ont été détournés du fonds souverain par l'ex-Premier ministre malaisien et ses proches.

Une partie des fonds détournés aurait ainsi servi à financer le film "Le Loup de Wall Street" avec Leonardo DiCaprio, tandis que la banque Goldman Sachs a été éclaboussée par l'affaire.

La Malaisie avait accusé Goldman Sachs et plusieurs de ses responsables d'avoir permis les détournements en organisant une émission obligataire de 6,5 milliards de dollars pour 1MDB.

Mais vendredi, la Malaisie a conclu un accord de 3,9 milliards de dollars pour mettre fin aux poursuites contre le géant de Wall Street.

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