Nouveau casse-tête bureaucratique à la frontière Nord-irlandaise

Frontière entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande
Frontière entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande Tous droits réservés Peter Morrison/Copyright 2018 The Associated Press. All rights reserved.
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Par Ken Murray
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Les automobilistes et routiers venant d'Irlande du Nord (Royaume-Uni) devront posséder une carte verte d'assurance dès le premier janvier prochain pour entrer en République d'Irlande. Cette prochaine règle n'est pas du goût de tous...

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Les habitants d'Irlande du Nord dénoncent le projet d'obliger chaque automobiliste souhaitant se rendre en République d'Irlande à posséder un certificat d'assurance européen. Ils dénoncent "une couche administrative supplémentaire" en plein casse-tête du Brexit dans cette région d'Europe.

L'Irlande du Nord - qui fait partie du Royaume-Uni - et la République d'Irlande - qui est membre de l'Union européenne - sont notamment séparés par le passage d'un marquage au sol jaune (Irlande) à un marquage blanc (Irlande du Nord). Pour passer d'un trait à l'autre, les conducteurs devront posséder une carte verte d'assurance européenne au 1er janvier prochain.

Une nouvelle règle exigée par l'Union européenne mal accueillie par les Nord-Irlandais, qui s'inquiètent notamment du coût de cette vignette.

"Ce ne serait qu'une autre couche de bureaucratie, bien que certains assureurs aient indiqué que les certificats d'assurance comportent déjà la disposition relative à la carte verte. Mais si les compagnies d'assurance commençaient à faire payer pour celas ou s'il y avait une limite de validité de ces cartes vertes, cela s'ajouterait aux complications auxquelles les transporteurs sont déjà confrontés en raison de Brexit", résume John Martin, membre d'une association de routiers nord-irlandais, la Road Haulage Assoc.

En l'état actuel des négociations, la frontière entre les deux pays devrait reste ouverte . Mais dans la ville frontalière de Newry, côté nord-irlandais, ces futures règles ne sont pas du goût de tous.

"Je travaille dans le sud de l'Irlande et je vis dans le nord de l'Irlande. Il est donc évident que le fait de devoir traverser tous les jours la frontière serait un inconvénient, car il faudra que je fasse la demande, que je paye et je ne sais pas combien de fois il faudra le faire", témoigne un homme.

"Cela va entraîner des coûts supplémentaires pour les compagnies d'assurance, car elles auront des formalités administratives supplémentaires et le fait qu'elles doivent les délivrer signifie qu'il y aura des contrôles des douaniers, ce qui représente une charge de travail supplémentaire pour eux au moment où ils en ont le moins besoin", analyse un autre passant.

"Des changements dont on ne veut pas"

Loin de rassurer, le gouvernement irlandais affirme que ces changements seront les premiers d'une longue liste.

"Le Brexit apportera des changements, dont la plupart d'entre nous ne veulent pas, malheureusement, ces changements vont être difficiles pour les gens des deux côtés de la frontière", admet au micro d'Euronews Thomas Byrne, le ministre irlandais des Affaires européennes.

"En ce qui concerne la carte verte d'assurance, c'est une exigence de la Commission européenne pour les voitures provenant de l'extérieur de l'Union européenne. Cela pourrait changer, mais nous n'avons pas encore d'indications à ce sujet", conclut-il.

Pour notre reporter sur place Ken Murray, "Ce projet d'introduire un système de carte verte pour les automobilistes du Royaume-Uni se rendant en République d'Irlande - et donc dans l'Union européenne - ne se fera que si le Royaume-Uni ne parvient pas à un accord de transition avec l'UE. Beaucoup d'automobilistes, ici au nord de la frontière craignent qu'une nouvelle couche de bureaucratie ne vienne s'ajouter à leurs trajets quotidiens ; c'est peut-être un avant-goût de ce qui les attend".

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