Semaine décisive pour tenter de réduire les tensions entre la Grèce et la Turquie autour des frontières maritimes et l'accès aux ressources gazières de la Méditerranée orientale.
Le ministre allemand des Affaires se rendra mardi à Athènes et Ankara avec l'espoir de réduire les tensions entre les deux pays.
La visite du diplomate allemand intervient alors que le Parlement grec discute cette semaine des accords signées par Athènes avec Rome et le Caire sur la délimitation des frontières maritimes.
De son côté, la Turquie a soumis une note aux Nations Unies contre l'accord maritime entre la Grèce et l'Egypte qu'elle juge invalide.
La découverte d'importants gisements gaziers ces dernières années n'a fait qu'aggraver un différend ancien qui empoisonne les relations entre Ankara et ses voisins grec et chypriote.
La Turquie soutient de réclamer que ce qui lui revient de droit, mais l'emboîtement des îles grecques dans le littoral turc rend la situation extrêmement complexe.
Alors qu'Ankara a déployé le 10 août des bâtiments de guerre dans une zone revendiquée par la Grèce, Athènes et Chypre bénéficient pour leur part du soutien et de la solidarité de l'Union européenne et notamment de Paris.
À la mi-août la France a ainsi positionné deux Rafale et une frégate face à la Turquie qui avait repris ses relevés sismographiques à proximité des îles grecques.
Bruxelles évoque les principes du "droit international" alors qu'Ankara défend une stratégie baptisée "patrie bleue".
La doctrine a été théorisée par le contre-amiral Cem Gurdeniz qui estime à 462 000 km2 la zone de souveraineté turque en mer Noire, Egée et Méditerranée.