Brexit : Londres continue de tenir tête à l'Union Européenne

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Par Maxime Biosse Duplan
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Le texte permettant au Royaume-Uni de violer l'accord de Brexit progresse au parlement britannique.

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Le plan de Boris Johnson pour contrer l'accord de Brexit a passé une première étape devant le parlement britannique. Malgré le désaccord d'une partie des conservateurs, le "Internal Market Bill" a été adopté a une forte majorité. Plusieurs étapes parlementaires doivent encore être franchies mais au final le texte devrait donner à Boris Johnson la possibilité de ne pas respecter certaines dispositions de l'accord signé avec Bruxelles.

"Maintenant que nous avons quitté l'UE, a déclaré Boris Johnson, et que la période de transition est sur le point de s'écouler, nous avons une fois de plus besoin de l'armature de notre loi pour préserver les arrangements dont dépendent tant d'emplois et de moyens de subsistance. C'est l'objectif fondamental de ce projet de loi, qui serait le bienvenu pour tous ceux qui se soucient de la souveraineté et de l'intégrité de notre Royaume-Uni."

Mais de nombreux politiques, dont cinq anciens Premiers ministres, sont en colère car la volte-face de Johnson permettrait au Royaume-Uni de violer le droit international.

Et l'ancien dirigeant travailliste Ed Miliband n'a pas mâché ses mots face au chef du gouvernement britannique : "C'est son accord, c'est son problème. C'est son échec. Pour la première fois de sa vie, il doit assumer ses responsabilités. Il est temps d'avouer. Soit il a menti au pays dès le début à propos de cet accord, soit il ne l'a pas compris"!

Les Européens, menaçant d'une action en justice, ont exigé que Londres annule ces dispositions controversées . Mais les négociations sur l'après-Brexit doivent tout de même continuer ce mardi.

A Bruxelles, l'une de nos correspondantes, Shona Murray : "Tout le monde à Bruxelles aujourd'hui se demande comment l'UE va réagir à l'adoption de ce projet de loi qui verra le Royaume-Uni enfreindre le droit international en menaçant de passer outre une partie de l'accord de retrait négocié avec Bruxelles l'année dernière. Entre-temps, les négociations sur l'avenir des relations doivent redémarrer à Bruxelles aujourd'hui, mais à l'évidence, les relations et la confiance étant au plus bas entre les deux parties, il n'y a pas d'espoir de progrès importants".

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