Des dizaines de personnes interpellées ce samedi à Minsk

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Par Euronews avec AFP
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#Bélarus : la militante Nina Baginskaya, 73 ans, devenue une figure de la contestation, fait partie des personnes interpellées ce samedi.

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Des centaines de femmes sont descendues dans les rues de Minsk ce samedi pour réclamer le départ du président bélarusse Alexandre Loukachenko.

Des dizaines de personnes ont été arrêtées pendant le mouvement dans la capitale, dont Nina Baginskaya, 73 ans, devenue une figure centrale du mouvement de protestation après avoir affronté les forces de l'ordre le mois dernier.

Une vidéo relayée ce samedi sur les réseaux sociaux montre un policier tentant de lui arracher des mains le drapeau rouge et blanc adopté par le Bélarus après l'éclatement de l'Union soviétique en 1991, avant de la traîner dans un fourgon.

La militante, qui manifeste depuis le scrutin présidentiel du 9 août, a déjà été interpellée à plusieurs reprise depuis le début du mouvement de contestation.

Visite de Macron en Lettonie et en Lituanie

Emmanuel Macron effectuera de lundi à mercredi sa première visite en Lituanie et en Lettonie, deux Etats baltes qui espèrent son appui face à la crise politique au Bélarus et aux pressions russes.

A Vilnius puis à Riga, le président de la République s'entretiendra avec ses homologues lituanien Gitanas Nauseda et letton Egils Levits, ainsi qu'avec le Premier ministre letton Arturs Krisjanis Karins.

Il rendra également visite au contingent de 300 soldats français stationnés sur la base lituanienne de Rukla, dans le cadre de la présence renforcée de l'Otan dans la région.

L'Alliance atlantique a déployé des rotations permanentes de troupes en Pologne et dans les États baltes face à la politique jugée agressive de Moscou depuis l'annexion en 2014 de la Crimée ukrainienne.

Outre les relations bilatérales, les discussions de M. Macron avec les dirigeants baltes devraient porter sur la crise au Bélarus voisin, après la réélection le 9 août du président Alexandre Loukachenko, accusé par l'opposition d'avoir truqué l'élection et soutenu par Vladimir Poutine.

Une rencontre avec Svetlana Tikhanovskaïa "pas exclue"

L'UE comme les pays baltes n'ont pas reconnu son élection et la Lituanie a donné refuge à la cheffe de file de l'opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa.

Les trois Etats baltes ont décidé des sanctions à l'encontre de fonctionnaires bélarusses jugés responsables de la répression contre l'opposition. L'Union européenne devrait également prendre des sanctions contre le régime bélarusse, pour l'instant bloquées par le veto de Chypre.

L'Elysée a indiqué qu'il n'était "pas exclu" que le président français rencontre à Vilnius l'opposante bélarusse. Svetlana Tikhanovskaïa a déclaré jeudi au journal Le Figaro qu'elle "attend beaucoup" de M. Macron et espère qu'il "s'engage pour nous aider à sortir de l'impasse".

La France réclame pour le Bélarus une transition pacifique, avec la fin de la répression puis par l'engagement d'un dialogue prenant en compte la volonté de la population, "en évitant le risque d'une plus grande répression, voire une intervention de la Russie", a rappelé l'Elysée. M. Macron terminera sa visite par une table ronde à Riga avec des experts de la désinformation.

Le président français prend soin depuis le début de son quinquennat de se rendre dans chacun des Etats européens. Il s'agira du premier déplacement présidentiel français dans les Etats baltes depuis la visite de Jacques Chirac en 2001.

Son voyage s'effectue dans un contexte de tensions avec leur grand voisin russe, provoquées par l'affaire de l'empoisonnement de l'opposant Alexeï Navalny, a aussi souligné l'Elysée.

Les Etats baltes souhaitent tous deux un appui de la France face à la Russie. "La Lituanie attend une réponse ferme du président Emmanuel Macron sur la Russie et la situation au Bélarus. La discussion devrait aussi porter sur le rôle de l'Otan pour garantir la sécurité de la région, les Américains étant considérés comme le facteur clé de la sécurité des Etats Baltes", explique le professeur de l'Université de Vilnius Ramunas Vilpisauskas.

"Emmanuel Macron pourrait renforcer la position européenne vis-à-vis du Bélarus, voire jouer un rôle de médiateur entre Loukachenko et l'opposition", ajoute le politologue letton Marcis Krastins.

En avril 2018, le chef de l'Etat avait reçu à Paris les présidents des trois Etats baltes à l'occasion du centième anniversaire de leur indépendance, et réaffirmé que la France était à leurs "côtés", notamment "dans le cadre de l'Otan".

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