Plus de 180 000 électeurs étaient appelés à se prononcer par référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, archipel français depuis 1853. Le "non" a remporté 53,26 %.
En Nouvelle-Calédonie, les jeux sont faits. Plus de 180 000 électeurs de cet archipel français, colonisé en 1853, étaient appelés à voté ce dimanche pour ou contre l'indépendance. La participation au scrutin a été forte, près de 80 %, 6 % de plus qu'en 2018. Et au final, c'est à nouveau le "non" qui l'a emporté, avec 53,26 % des voix selon les résultats définitifs. Un chiffre en recul par rapport à 2018, quand le "non" l'avait emporté avec 56,7 %.
Ce référendum, comme le premier, s'inscrit dans un processus de décolonisation entamé en 1988 par les accords de Matignon. 10 ans plus tard l'accord de Nouméa, a institué un rééquilibrage économique et géographique en faveur des Kanaks, population autochtone du territoire, et un partage du pouvoir politique, même si les inégalités sociales restent importantes.
Dans l'archipel à 18 000 km de Paris, une victoire du "oui" paraissait peu probable, mais les partisans de l'indépendance espèrent qu'un nouveau vote sera organisé d'ici 2022.
Le président français Emmanuel Macron a dit accueillir la victoire du non "avec un profond sentiment de reconnaissance" et d'"humilité", lors d'une allocution solennelle à l'Elysée.
"Les électeurs se sont exprimés, ils ont majoritairement confirmé leur souhait de maintenir la Nouvelle-Calédonie dans la France. En tant que chef de l'État, j'accueille cette marque de confiance dans la République avec un profond sentiment de reconnaissance. J'accueille également ses résultats avec humilité", a déclaré le président de la République.