Haut-Karabakh : des villages fantômes, l'équipe d'Euronews embarquée avec l'armée azerbaïdjanaise

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Par Euronews
Haut-Karabakh : des villages fantômes, l'équipe d'Euronews embarquée avec l'armée azerbaïdjanaise
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L'armée azerbaïdjanaise a accepté qu'une équipe d'Euronews l'accompagne sur le terrain au Haut-Karabakh, cette petite région montagneuse et disputée du Caucase.

Emin Ibrahimov, Euronews : "Pour des raisons de sécurité, nous avons laissé notre voiture derrière nous pour aller à Talich à bord d'un pick-up de l'armée. Euronews sera la première télévision sur place."

L'Azerbaïdjan assure avoir repris le contrôle la semaine dernière sur plusieurs localités et Talich est l'une d'elles.

C'est un village à l'extrémité nord de la république auto-proclamée, un avant-poste du Haut-Karabakh sur la ligne de front face à l'Azerbaïdjan. Ce gros bourg a toujours été le théâtre d'accrochages entre les forces indépendantistes du Haut-Karabakh appuyées par leur grand frère arménien et l'armée azerbaïdjanaise. Nulle trace aujourd'hui des troupes régulières de la république auto-proclamée, ni des habitants de Talich.

La population semble avoir fui les combats, les bombardements et l'avancée de l'armée azerbaïdjanaise. Beaucoup des maisons abandonnées sont en ruine où portent les traces des frappes de l'artillerie.

Emin Ibrahimov, Euronews : "L'armée azerbaïdjanaise nous interdit formellement de filmer des soldats ou des équipement militaires, mais sur la route nous avons vu de nombreux tanks."

Talich est aujourd'hui un village fantôme.

Le conflit du Haut-Karabakh remonte à 1923, quand Staline attribua à l'Azerbaïdjan ce territoire très majoritairement peuplé d'Arméniens. Bakou, ni aucun Etat de l'ONU n'ont reconnu l'indépendance et le rattachement à l'Arménie du Haut-Karabakh.

Dans ce village abandonné et aujourd'hui sous-contrôle de l'armée azerbaïdjanaise, la crainte est que le terrain soit miné.

Emin Ibrahimov, Euronews : "On nous a conseillé d'être ici très prudents, nous pourrions à chaque instant marcher sur une mine. Depuis l'annonce du cessez-le-feu, tout est très calme ici."