La justice grecque ordonne l'emprisonnement du chef du parti néo-nazi Aube dorée

Archives : le dirigeant du parti néo-nazi grec Aube dorée, Nikos Michaloliakos, à Athènes, le 6 mai 2012
Archives : le dirigeant du parti néo-nazi grec Aube dorée, Nikos Michaloliakos, à Athènes, le 6 mai 2012 Tous droits réservés Petros Giannakouris/AP
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Par Euronews
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Grèce : la cour pénale a ordonné ce jeudi l'emprisonnement du chef du parti néonazi Aube dorée.

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La Cour pénale d'Athènes a ordonné jeudi l'emprisonnement du dirigeant d'Aube dorée ainsi que des six anciens cadres de cette formation néonazie, condamnés à 10 et 13 ans de prison ferme pour "direction d'une organisation criminelle".

Les mandats d'arrêt doivent être émis dans les prochaines heures, selon une source judiciaire.

Négationniste et admirateur du national-socialisme, Nikos Michaloliakos, 62 ans, a été reconnu coupable d'avoir dirigé une "organisation criminelle" le 7 octobre et condamné à 13 ans et demi de prison ferme, un verdict qualifié d'"historique" par la quasi totalité de la classe politique grecque.

Les six autres anciens cadres et députés d'Aube dorée, dont l'eurodéputé Ioannis Lagos, qui bénéficie d'une immunité parlementaire jusqu'à la levée de celle-ci par le Parlement européen, sont condamnés à plus de 10 ans de prison ferme et doivent également être arrêtés et placés sous les verrous.

Yorgos Roupakias, l'assassin du musicien militant Pavlos Fyssas, tué par l'arme blanche le 18 septembre 2013, condamné à la perpétuité et quatorze ans de prison, sera également incarcéré.

La Cour composée de trois juges et présidée par Maria Lepenioti n'a pas suivi les réquisitions de la procureure Adamantia Economou, qui avait en décembre réclamé l'acquittement de tous les cadres d'Aube dorée, puis, après leur condamnation, leur maintien en liberté dans l'attente d'un éventuel appel.

La Cour n'a accepté aucune circonstance atténuante pour Nikos Michaloliakos et les six autres cadres d'Aube dorée, une formation néonazie responsable de meurtres et violences contre des migrants et des militants de gauche, qui avait bénéficié jusqu'ici d'une quasi impunité pendant des décennies en Grèce.

C'est le choc provoqué en Grèce par le meurtre de Pavlos Fyssas, qui avait contraint les autorités à poursuivre en justice près de 70 cadres et membres du parti en 2013, et à placer en détention provisoire Nikos Michaloliakos et une vingtaine d'anciens députés.

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