La Russie accorde à la Turquie de participer à un centre de contrôle conjoint pour surveiller le cessez-le-feu entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie
Des troupes russes de maintien de la paix sont désormais déployées au Haut-Karabakh. 2 000 militaires seront chargés de faire respecter l'accord de cessez-le-feu signé lundi sous l'égide de Moscou entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie.
La Turquie, qui a soutenu l'Azerbaïdjan dans le conflit, n'est pas mentionnée dans le cadre de cet accord, mais doit néanmoins participer à un centre conjoint d'observation. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a donné des précisions.
Pour les représentants turcs, "le centre de surveillance fonctionnera exclusivement en mode distant", a t-il expliqué. "Ils utiliseront des moyens techniques de contrôle, notamment des drones et d'autres technologies qui permettent d'évaluer la situation sur le terrain, et de déterminer quel camp peut violer les conditions du cessez-le-feu".
L'Azerbaïdjan du président Ilham Aliev est sorti vainqueur après six semaines de combat. Ses gains territoriaux ont été entérinés au détriment de l'Arménie.
Une délégation russe sera ce vendredi à Ankara pour discuter des modalités de fonctionnement du centre conjoint de contrôle du cessez-le-feu. "la Turquie aura le même rôle que la Russie" dans ce centre qui se chargera d'une surveillance "terrestre et aérienne" a déclaré le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu.
Mais au final, c'est bien Moscou et non Ankara qui semble dicter les règles et qui entérine sa position d'arbitre dans la région.