La stratégie de relance de l’UE toujours dans l’impasse politique

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Par Euronews
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Réunis en sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE ne parviennent pas à s’entendre sur la reprise et le respect de l’Etat de droit.

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Un nouveau sommet européen, une nouvelle crise européenne. Les dirigeants de l'UE se sont réunis jeudi pour une rencontre en visioconférence pour évoquer la stratégie de relance de l’économie et le budget de l’Union à long terme. 

Mais le dossier est toujours en suspens. La Hongrie et la Pologne ont posé leur véto. Les deux capitales refusent de lier l'accès à l'aide européenne au respect de l'Etat de droit. Leurs dirigeants parlent d'une bataille idéologique menée par les institutions.

Relai du Premier ministre hongrois au Parlement européen, Balázs Hidvéghi (PPE) évoque des revirements depuis le compromis conclu en juillet entre les 27 dirigeants. "C'était un bon accord, un accord où il était question d'Europe, il était question d'aider l'économie européenne et les citoyens européens dans le besoin", explique l’eurodéputé. Il présente l’Etat de droit comme "une question subjective d'idéologie (…), cela ne doit pas être lié au fonctionnement de l'Union européenne".

Mais l'opposition politique hongroise souligne que cette ligne n'est pas partagée par tous. "Il est très important de signaler que plus de 70% des Hongrois soutiennent la conditionnalité sur l'Etat de droit. Les entreprises hongroises, les municipalités hongroises ont besoin de l'argent du fonds de relance", répond l’eurodéputée Katalin Cseh (Renew Europe).

Selon certains experts la bataille politique est un moment charnière pour l'Union européenne où les dirigeants doivent affirmer leur position face à la Hongrie et la Pologne. "Il n'est plus acceptable d'être membre de l'Union européenne comme la Pologne et la Hongrie qui reçoivent des fonds européens et qui ne respectent pas l'Etat de droit", analyse Alberto Alemanno, professeur de droit européen à HEC.

Le format de ce sommet en visioconférence rendait peu probable la conclusion d'un compromis. Les questions budgétaires nécessitent généralement des tractations dans les couloirs européens pour arracher un accord. Mais le temps n'est pas un allié en ce moment de l'économie européenne. Les Etats membres sont confrontés à une profonde récession. Les dirigeants espèrent trouver la réponse politique le plus rapidement possible.

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