Après un nouveau constat d’échec, les Etats membres cherchent toujours la solution politique pour valider le budget commun et le plan de relance.
L’objectif est clair, sortir de l’impasse budgétaire. Mais la route est encore longue pour les institutions européennes. Lors d’une visioconférence jeudi, les chefs d’Etat et de gouvernement ont tenté de faire avancer les discussions mais sans succès, la Pologne et la Hongrie maintiennent leur véto.
Les options possibles pour trouver une issue s’amenuisent. L’ancien Premier ministre finlandais, Alexander Stubb, estime que cette situation ne peut pas durer encore longtemps. "_Il y a ce sentiment, si je peux reprendre le terme italien de "basta", il y en a assez_", estime-t-il. Le responsable politique juge que Varsovie et Budapest "n’ont pas beaucoup de portes de sortie et le reste de l’Europe le sait". Il s’agirait maintenant de sortir de ce bras de fer la tête haute.
La pression de la rue et du calendrier
Selon une enquête européenne, deux tiers des citoyens soutiennent le lien entre l’accès aux fonds de l'UE et le respect de l’Etat de droit. Ils estiment aussi que l’Union devrait disposer de moyens financiers plus importants pour faire face aux conséquences de la pandémie de coronavirus. Dans ce contexte de retard budgétaire, Varsovie et Budapest se retrouvent isolées. "Les citoyens ressentent l’impact économique ce qui rend l’adoption du budget à long terme et du fonds de relance encore plus urgente", ajoute Philipp Schulmeister, directeur de l’institut de recherche et d’enquête du Parlement européen.
Le temps presse. Les dirigeants de l’UE ont trois semaines avant le prochain sommet pour trouver un accord. Mais l’atmosphère n’est pas au compromis. Le risque pour tous les Etats membres, y compris la Hongrie et la Pologne, est de ne pas pouvoir bénéficier pleinement du nouveau budget européen qui commence en janvier.