Carouge, ville de la banlieue genevoise, prête un lieu culturel aux pompes funèbres générales pour faire face à l'afflux de cercueils.
Débordés par l'afflux de cercueils, les Pompes funèbres générales de Carouge en banlieue de Genève, ne savaient plus où installer les défunts. La morgue de l'hôpital était une solution, mais pas satisfaisante pour la directrice de l'entreprise.
Quatorze tentes ont donc été installées en 24h dans une ancienne fonderie, un lieu culturel prêté par la mairie.
"Dès lors que c'est un lieu industriel qui n'est pas chauffé, explique Stéphanie Lammar, maire de Carouge, il est apparu assez vite que ce lieu pouvait tout à fait servir et était assez approprié pour des chapelles funéraires et ce d'autant plus qu'il est exactement en face des Pompes funèbres générales."
A la morgue de l'hôpital, il est interdit d'accéder aux défunts. Les familles ne peuvent pas voir les personnes décédées du Covid-19, c'est une double peine. Alors ces chambres funéraires provisoires sont un soulagement.
"Les familles s'approprient le lieu tout à fait naturellement, Sophie Bedoian, directrice des Pompes funèbres de Carouge. C'est vrai que la réaction au départ c'est un peu la surprise parce que c'est un lieu qui est complètement atypique mais finalement ça permet de conserver l'intimité de chacun, chaque famille peut se recueillir de façon très anonyme et c'est intime."
Avec 250 cas en moyenne par jour, contre 1250 il y a un mois, l'épidémie ralentit à Genève. La Suisse comptabilise 4250 décès liés au Covid-19, sur un peu plus de 8 millions d'habitants