La justice britannique reconnaît le rôle de la pollution de l'air dans le décès d'une jeune fille

Pollution de l'air sur le sud-est de Londres le 19 janvier 2017.
Pollution de l'air sur le sud-est de Londres le 19 janvier 2017. Tous droits réservés Photo : Matt Dunham (Copyright 2019 The Associated Press. All rights reserved.)
Tous droits réservés Photo : Matt Dunham (Copyright 2019 The Associated Press. All rights reserved.)
Par Euronews avec AFP
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La justice britannique a pour la première fois reconnu le rôle de la pollution de l'air dans un décès, estimant dans une décision très attendue qu'elle avait constitué "une contribution matérielle" dans la mort d'une fillette de neuf ans à Londres.

Une première

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La justice britannique a pour la première fois reconnu le rôle de la pollution de l'air dans un décès, estimant dans une décision très attendue qu'elle avait constitué "une contribution matérielle" dans la mort d'une fillette de neuf ans à Londres.

"Ma conclusion est que la pollution de l'air a constitué une contribution matérielle dans la mort d'Ella" Adoo-Kissi-Debrah en 2013, a déclaré le médecin légiste adjoint de l'arrondissement londonien de Southwark, Philip Barlow, après deux semaines d'audiences qui se sont achevées vendredi.

Ella Adoo-Kissi-Debrah est décédée le 15 février 2013 d'une grave crise d'asthme après près de trois ans de crises répétées et une trentaine d'hospitalisations liées à cette maladie. Elle vivait à Lewisham, à moins de 30 mètres du South circular, une route très empruntée du sud londonien.

En 2014, la justice a déterminé qu'elle était morte d'une insuffisance respiratoire aiguë causée par un asthme sévère, et non à cause de la pollution.

Mais ces conclusions ont été annulées en 2019 et la tenue d'une nouvelle série d'audiences a été ordonnée en raison de nouveaux éléments scientifiques, et notamment le rapport d'un spécialiste britannique de la pollution de l'air, Stephen Holgate, en 2018.

"Ella vivait sur le fil du rasoir"

Stephen Holgate avait noté un "lien frappant" entre les hospitalisations en urgence d'Ella Adoo-Kissi-Debrah et les pics enregistrés de dioxyde d'azote (NO2) et de particules en suspension, les polluants les plus nocifs, à proximité de son domicile.

"Ella vivait sur le fil du rasoir. Cela signifie qu'un très petit changement peut avoir des conséquences dramatiques", avait expliqué lors d'une audience le 8 décembre ce professeur en immunopharmacologie à l'université de Southampton.

Entre 28 000 et 36 000 décès survenant au Royaume-Uni chaque année sont estimés être liés à la pollution de l'air.

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