Birmanie : la contestation s'intensifie, un Australien arrêté

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Plusieurs milliers de Birmans ont manifesté samedi à Rangoun. C'est le plus grand rassemblement depuis le coup d'Etat militaire contre Aung San Suu Kyi.

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La contestation s'intensifie en Birmanie. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Rangoun, aux couleurs de la Ligue nationale pour la démocratie, le parti de Aung San Suu Kyi, arrêtée lundi. C'est le plus grand rassemblement depuis le coup d'Etat militaire. "A bas la dictature militaire", ont crié les contestataires, agitant des drapeaux de la LND et faisant le salut à trois doigts, un geste de résistance emprunté au cinéma américain. "Nous sommes ici pour nous battre pour la prochaine génération, pour les libérer de la dictature militaire", a déclaré à l'AFP une des manifestantes.

Les Birmans sont donc parvenus à s'organiser pour manifester et passer outre les coupures internet que connaissent le pays pour la seconde fois cette semaine, selon l'ONG de surveillance NetBlocks. L'accès à Twitter et Instagram est nettement restreint depuis la veille pour tenter de faire taire la contestation, également présente sur les réseaux sociaux où les hashtags #WeNeedDemocracy, #HeartheVoiceofMyanmar et #Freedomfromfear ont été utilisés des millions de fois.

Le groupe norvégien Telenor, l'un des principaux opérateurs de télécommunications en Birmanie, a confirmé que les autorités avaient ordonné le blocage de ces plateformes "jusqu'à nouvel ordre". Cette injonction porte atteinte "au droit des gens de faire entendre leurs voix", a relevé un porte-parole de Twitter.

Ce samedi, un conseiller économique australien de l'ex-dirigeante Aung San Suu Kyi a déclaré à la BBC qu'il avait été arrêté en Birmanie, quelques jours après le coup d'Etat._ "Je suis actuellement détenu et peut-être accusé de quelque chose. Je ne sais pas ce que cela peut être",_ a déclaré Sean Turnell, professeur à l'Université Macquarie en Australie. Il s'agit de la première arrestation connue d'un ressortissant étranger depuis le putsch militaire de lundi.

L'envoyée spéciale de l'ONU pour la Birmanie a échangé vendredi avec les militaires. Elle leur demandé de mettre un terme au coup d'Etat et de libérer les personnes détenues. Mais le Conseil de sécurité n'a pas formellement condamné le putsch dans sa déclaration commune, car Chinois et Russes s'y opposent. Reste la menace de sanctions, que l'Union européenne et les Etats-Unis font planer, même si aucune décision n'a pour l'heure été prise près d'une semaine après le coup d'État.

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