Dans une vidéo publiée dans des médias britanniques, la princesse Latifa, fille de cheikh Al-Maktoub, affirme être "retenue en otage" et craindre pour sa vie.
Les Nations Unies se disent préoccupées par le sort de la princesse Latifa, fille du souverain de Dubaï.
Âgée de 35 ans, elle indique être détenue en résidence surveillée. "Ma vie est menacée", explique-t-elle dans des vidéos qu'elle a pu transmettre à des proches.
Ces vidéos ont ensuite été diffusées sur des chaînes de télé britanniques.
"Que les influenceurs ouvrent les yeux"
David Haigh est avocat britannique, spécialisé dans les droits de l'homme. Il fait partie de ceux qui s'indignent de la situation de la princesse.
« Nous voulons que les hommes politiques, les dirigeants mondiaux, les célébrités, ce qu'on appelle les influenceurs, tous ceux qui se rendent à Dubaï et en font la promotion... nous voulons qu'ils se réveillent et voient la réalité, commente-t-il. Ces gens se rendent sur des plages à quelques centaines de mètres de là où se trouve Latifa, là où elle est enfermée, retenue en otage. »
Très peu de réaction de la famille royale de Dubaï, sinon pour dire que la princesse est "en sécurité", et qu'elle est entourée de l'affection des siens.
Latifa est l'une des filles de cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, dirigeant de l'émirat de Dubaï et Premier ministre des Emirats arabes unis.
Les autorités de cet émirat s'emploient à soigner leur image à l'international, notamment en direction des pays occidentaux.
Aujourd'hui, Londres demande des preuves de vie de la princesse.
La princesse Latifa avait affirmé dans une vidéo en 2018 avoir tenté de s'évader en bateau de la riche cité-Etat du Golfe, avant d'y être reconduite manu militari.
Dans cette vidéo, elle disait avoir été "torturée" et "emprisonnée pendant trois ans" par son père après une première tentative d'évasion en 2002.
Sa situation avait déjà alerté l'attention des groupes de défense des droits de l'homme.