Immigration : Joe Biden engage une rupture nette avec son prédécesseur

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Tous droits réservés Emilio Espejel/Copyright 2019 The Associated Press. All rights reserved.
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Par Euronews avec AFP
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Un premier groupe de 25 demandeurs d'asile a franchi la frontière américaine vendredi, première étape d'un processus qui vise à démanteler un programme mis en place par Donald Trump.

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L'administration américaine poursuit sa rupture en matière d'immigration avec la politique menée par Donald Trump. Un premier groupe de 25 demandeurs d'asile a franchi la frontière américaine avec le Mexique vendredi, première étape d'un processus qui vise à démanteler le programme de renvoi à la frontière mis en place par Donald Trump. 

Celui-ci avait permis de renvoyer des dizaines de milliers de demandeurs d'asile non mexicains - pour la plupart originaires d'Amérique centrale - en attendant le résultat de leur demande.

Mais l'attente reste longue et précaire pour des centaines de migrants, qui se trouvait près de la frontière à Tijuana, espérant recevoir le feu vert pour entrer sur le territoire américain. 25 000 dossiers sont encore en cours d'examen.

Rupture

Joe Biden a souhaité envoyer un signal politique fort dès son arrivée à la Maison Blanche. Cette semaine, les démocrates ont présenté au Congrès américain la réforme de l'immigration voulue par le président américain. Elle ouvrirait la voie à la naturalisation, par étapes, de 11 millions de personnes en situation irrégulière, qui peuvent prouver qu'elles se trouvaient aux Etats-Unis le 1er janvier 2021.

La réforme ouvrirait également le chemin de la naturalisation aux "Dreamers", ces quelque 700 000 jeunes adultes entrés clandestinement aux Etats-Unis pendant leur enfance.

Le président démocrate a applaudi jeudi sa présentation, un "important premier pas". "J'ai hâte de travailler avec les chefs de la Chambre et du Sénat pour réparer les torts de la précédente administration" de Donald Trump "et ramener la justice, l'humanité et l'ordre dans notre système migratoire", a-t-il écrit dans un communiqué.

La présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a quant à elle "salué" jeudi la proposition mais, signe des difficultés menaçant l'adoption de la vaste réforme, a aussi laissé planer la possibilité que des lois plus ciblées sur des points bénéficiant d'un plus ample soutien, comme le statut des "Dreamers", soient soumis au vote. 

Problème : si les démocrates ont la majorité à la Chambre des représentants, il sera difficile de faire adopter la réforme au Sénat, où les démocrates disposent de cinquante sièges (cinquante pour les Républicains).

Comme le veut la Constitution, la vice-présidente Kamala Harris peut intervenir pour départager un vote en cas d'égalité au Sénat mais le projet de loi sur l'immigration aura besoin de 60 voix pour passer la barrière de la chambre haute. Un défi qui semble très ardu à ce jour, compte tenu de l'opposition des républicains mais aussi de démocrates modérés.

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