Le passeport Covid européen sera présenté le 17 mars

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Tous droits réservés JOHN THYS/AFP or licensors
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Par Yolaine De Kerchove Dexaerde
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Ce passeport Covid s’appellera « Digital Green Pass ». Il devrait permettre de progressivement pouvoir se déplacer en toute sécurité dans l’Union européenne ou à l’étranger.

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La Commission européenne va bientôt instaurer un "Coronavirus Digital Green Pass", une sorte de certificat numérique pour prouver qu’une personne a été ou non vaccinée.

Le "Coronavirus Digital Green Pass" servira comme preuve de vaccination, de test négatif ou encore de certificat de rétablissement après avoir contracté la Covid-19 et développé des anticorps.

L'objectif : sécuriser et permettre les déplacements dans l'Union européenne ou à l'étranger. Mais pour les experts, de nombreuses questions persistent.

"Nous savons que les vaccins protègent les gens contre les maladies graves. Mais ce que nous ignorons, c'est la durée de l'immunité, donc, il faudrait une date d'expiration. Une autre question est celle des nouveaux variants, nous avons un certain nombre de nouveaux variants différents et il y a des preuves préliminaires qui montrent que certains vaccins pourraient être compromis.Il faudrait donc réfléchir à la possibilité de les révoquer", déclare Melinda Mills, professeure à l'université d'Oxford.

Comment les données seront-elles protégées?

La confidentialité des déplacements suscite également des inquiétudes.

"Qui aura accès à ces données ? Seront-elles destinées au gouvernement ou à des sociétés commerciales et, si oui, comment seront-elles utilisées ? Il y a donc beaucoup de gens qui traversent les frontières et se livrent à diverses activités. Ils voudront savoir si ces données seront liées à leurs informations fiscales, si elles seront liées à leur statut d'immigration, ou s’ils ont un code QR sur leur téléphone et qu’il l’utilise pour se rendre sur leur lieu de travail, pour aller dans un bar ou à la salle de sport,... Bref s’ils vont dans tous ces endroits différents, seront-ils suivis ? Est-ce que ce système sera utilisé pour suivre la mobilité des gens ? Sera-t-il sûr ? Ou pourrait-il être piraté ?", se questionne Melinda Mills.

La proposition de législation sera présentée le 17 mars. Mais aucune décision finale n'est attendue avant trois mois.

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