Les images aériennes de Bata avant/après sont saisissantes. Les puissantes explosions, espacées de longues minutes en plein après-midi, ont littéralement soufflé les édifices du camp militaire et les alentours.
En Guinée équatoriale, le bilan des victimes continue de s'alourdir deux jours après les explosions qui ont frappé la ville de Bata.
Sept cadavres ont été extirpés des ruines mardi soir portant le bilan à 105 morts et 615 blessés. Sur ces images aériennes, l'avant/après est saisissant.
Les puissantes explosions, espacées de longues minutes en plein après-midi, ont littéralement soufflé les édifices du camp militaire et éventré ou aplati des pans entiers d'habitations des quartiers environnant. Le camp abritait des militaires des forces spéciales et des gendarmes, ainsi que leurs familles.
Mais cela n'a pas empêché le chef de l'État de dénoncer, encore une fois, la négligence de ces militaires, à la télévision d'état Tvge :
"Ils ont vraiment commis une imprudence, une malveillance pour des gens censés connaître les effets des explosions de la dynamite, qui normalement se stocke très loin de toute population et sous la terre."
Les chances de retrouver vivantes de nombreuses victimes ensevelies s'amenuisent au fil des heures qui passent.
Lundi, les secouristes avaient retrouvé vivantes "plus de 60 personnes bloquées sous les décombres", selon le gouvernement, dont deux enfants âgés de 3 et 4 ans.
La Guinée équatoriale est l'une des nations les plus fermées du continent. Le président Teodoro Obiang Nguema le dirige d'une main de fer depuis 42 ans.