Les forces démocratiques syriennes ratissent le camp de déplacés d'Al-Hol après 40 meurtres

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Par euronews avec AFP,AP
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En Syrie, les forces démocratiques syriennes ont lancé une opération anti-Daech dans le gigantesque camp de déplacés d'Al-Hol car au moins 40 meurtres y ont été commis depuis le début de l'année. L'opération de sécurité, soutenue par la coalition internationale, devrait durer 10 jours.

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Les forces kurdes en Syrie ont lancé une opération de sécurité dans le camp de déplacés d'Al-Hol qui est frappé par des meurtres en série. Au moins 40 personnes y ont été tuées depuis le début de l'année, dont 16 rien qu'au mois de mars, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Parmi les victimes, deux enfants et plusieurs femmes.

"Poudrière djihadiste" selon des observateurs, le camp d'Al-Hol est situé dans le nord-est de la Syrie. Il accueille des familles syriennes, irakiennes mais aussi d'Europe ou d'Asie : au total 62 000 personnes dont environ 90 % de femmes et d'enfants.

Les Forces démocratiques syriennes ont déclaré qu'elles menaient ce raid contre les partisans du groupe État islamique, qu'elles accusent d'être responsables des derniers assassinats. Cette opération durera au moins 10 jours, selon un responsable, et bénéficie du soutien de la coalition internationale anti-djihadistes emmenée par Washington.

Lancée dimanche matin, l'opération a déjà donné lieu à l'arrestation d'une trentaine d'hommes et de femmes soupçonnés de soutenir le groupe terroriste Etat islamique. Environ 5 000 agents de sécurité ont été déployés dans le camp pour "protéger les résidents" pendant l'opération selon les forces de démocratiques syriennes.

Dernier vestige du groupe État islamique ?

Fer de lance de la lutte anti-État islamique en Syrie, les FDS avaient annoncé le 23 mars 2019 la chute du "califat" de Daech, avec la conquête de l'ultime bastion de Baghouz.

Si le groupe djihadiste a depuis renoué avec la clandestinité, il continue de revendiquer des attentats sanglants en Syrie, en Afrique de l'Ouest ou encore en Afghanistan.

Quelque 11 0000 djihadistes sont détenus dans les prisons kurdes en Syrie, selon l'ONU tandis que femmes et enfants sont retenus dans des camps, que certains considèrent comme des bombes à retardement.

"Certains détenus perçoivent Al-Hol comme le dernier vestige du califat", soulignait en février un rapport onusien.

"Des cas de radicalisation, de formation, de collecte de fonds et d'incitation à des opérations extérieures ont été signalés", ajoutait le rapport. "Certains mineurs seraient endoctrinés et préparés pour devenir de futurs combattants" du groupe État islamique.

Les autorités kurdes réclament le rapatriement des femmes et des enfants. Cependant, la plupart des pays, notamment européens, rechignent à reprendre leurs citoyens. Certains, dont la France, ont rapatrié un nombre limité d'orphelins.

"Le danger de Daech ça reste les milliers de détenus et les milliers de familles dans les camps d'Al-Hol et de Roj, qui gardent l'idéologie extrémiste", ont averti mardi les Forces démocratiques syrienne qui déplorent "le manque d'action" internationale.

Au total, quelque 43 000 étrangers sont retenus par les Kurdes dans le nord-est de la Syrie, selon Human Rights Watch (HRW).

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