Méditerranée : près de 1400 migrants venus des côtes du Maghreb ont débarqué ce week-end sur l'île italienne de Lampedusa
A bord d'une quinzaine de bateaux, dont un navire de 20 mètres, près de 1400 migrants ont débarqué ce week-end sur l'île italienne de Lampedusa.
Malgré la pandémie et une navigation toujours extrêmement dangereuse entre les deux rives de la Méditerannée, près de 1400 migrants ont été pris en charge par les autorités italiennes ce week-end au large de Lampedusa.
Sur l'une des embarcations, les secouristes ont dénombré près de 400 personnes de différentes nationalités, dont 24 femmes et des enfants.
Un autre navire de 20 mètres de long transportait quant à lui 325 personnes : le bateau été intercepté à quelque 13 km des côtes.
La plupart des autres rescapés avaient fait la traversée à bord d'embarcations plus petites.
Selon l'ONG Alarm Phone, qui gère une ligne téléphonique d'urgence pour aller au secours aux migrants, plusieurs centaines d'autres personnes seraient en difficulté dans les eaux maltaises.
Ces arrivées de migrants ont aussitôt été dénoncées par Matteo Salvini, le chef du parti italien d'extrême droite de la Ligue, qui doit être jugé pour avoir bloqué des migrants en mer en 2019 lorsqu'il était ministre de l'Intérieur.
"Avec des millions d'Italiens en difficulté, nous ne pouvons pas penser à des milliers d'immigrants illégaux", a-t-il déclaré, exigeant une rencontre avec le Premier ministre Mario Draghi.
Ces arrivées massives sont intervenues alors que les autorités judiciaires siciliennes ont reconduit ce week-end une mesure d'interdiction de toute intervention en mer du navire de sauvetage Sea-Watch 4 d'une ONG allemande qui avait dû le garder à l'ancre au port de Palerme, en Sicile (sud de l'Italie), pendant six mois, jusqu'en mars, à l'issue d'une inspection ayant permis de trouver trop de gilets de sauvetage à son bord par rapport à sa taille.
Entre le 1er janvier et le 21 avril dernier, 8 604 personnes sont arrivées en Italie et 65 à Malte, tandis que 359 ont péri en route, selon l'Organisation internationale pour les migrations.
Les embarcations clandestines viennent essentiellement de Tunisie et de Libye.