Arménie : Emmanuel Macron demande le "retrait immédiat" des troupes azerbaïdjanaises

AFP PHOTO / PRESS SERVICE OF ARMENIA'S GOVERNMENT
AFP PHOTO / PRESS SERVICE OF ARMENIA'S GOVERNMENT Tous droits réservés TIGRAN MEHRABYAN/AFP or licensors
Tous droits réservés TIGRAN MEHRABYAN/AFP or licensors
Par euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a accusé l'armée azerbaïdjanaise d'avoir violé la frontière arménienne.

PUBLICITÉ

Le président français Emmanuel Macron a insisté jeudi soir sur "la nécessité d'un retrait immédiat des troupes azerbaïdjanaises du territoire arménien", après que le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a accusé l'armée azerbaïdjanaise d'avoir violé la frontière arménienne.

"Le Président de la République a rappelé l'attachement de la France à l'intégrité territoriale de l'Arménie et marqué la nécessité d’un retrait immédiat des troupes azerbaïdjanaises du territoire arménien", a indiqué la présidence française dans un communiqué.

"La France souhaite qu’une résolution de la situation des tensions dans la région puisse être trouvée par le biais du Conseil de sécurité des Nations unies pour ramener la stabilité et la sécurité dans cette région", est-il également écrit. "La France est solidaire" avec le peuple arménien "et le restera", a assuré sur Twitter le président Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron et Nikol Pachinian se sont entretenu par téléphone jeudi au sujet _"des développements en cours à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan". _

Les deux pays connaissent un regain de tension. L'Arménie accuse Bakou de chercher à conquérir de nouveaux territoires. 

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a affirmé lors d'une réunion de son conseil de sécurité que les troupes azerbaïdjanaises s'étaient avancées de trois kilomètres à l'intérieur des frontières arméniennes au sud et qu'elles voulaient "faire le siège" du lac Sev, partagé entre les deux pays.

L'Arménie va saisir une alliance militaire régionale

Dénonçant un "empiètement" sur le territoire de l'Arménie, Nikol Pachinian, qui est Premier ministre par intérim depuis sa démission fin avril pour permettre la tenue de législatives anticipées le 20 juin comme nous vous l'expliquions ici, a indiqué que l'armée arménienne avait réagi avec des "manœuvres tactiques appropriées".

Il a également indiqué vendredi avoir saisi l'Organisation du traité de sécurité collective, une alliance militaire régionale dominée par la Russie, lors d'une conversation qu'il a eue jeudi soir avec Vladimir Poutine.

De son côté, l'Azerbaïdjan a rejeté ces affirmations, qualifiées d'"ahurissantes", affirmant avoir déployé des gardes-frontières dans la zone sur son territoire.

Les Etats-Unis ont dit suivre "de près" ce "regain de tensions" frontalier. 

L'Azerbaïdjan et l'Arménie se sont affrontés à l'automne 2020 pour le contrôle de la région indépendantiste du Haut-Karabakh, un conflit qui s'est soldé par plus de 6 000 morts et une défaite de l'Arménie qui a dû rétrocéder d'importants territoires à l'Azerbaïdjan. Au pouvoir depuis 2018, Nikol Pachinian est depuis sous la pression de l'opposition qui l'accuse de trahison.

Malgré un cessez-le-feu signé sous l'égide de Moscou et le déploiement de soldats de la paix russes, les tensions persistent dans la région. Le mois dernier, les deux pays se sont accusés mutuellement d'avoir ouvert le feu dans le Haut-Karabakh.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L'Arménie et l'Azerbaïdjan promettent de normaliser leurs relations, une avancée majeure ?

Manifestation de soutien aux Arméniens du Haut-Karabakh à Bruxelles

Plus de 100 000 personnes ont quitté le Haut-Karabakh, soit la quasi-totalité de la population