La loi controversée sur les médias adoptée en première lecture par le Parlement polonais suscite de nombreuses réactions, notamment de la part de la Commission européenne et des Etats-Unis.
Le projet de loi polonais sur les médias suscite de nombreuses réactions à l'international, depuis son adoption par la chambre basse du Parlement mercredi 11 août. Le porte-parole de la Commission européenne Eric Mamer a affirmé qu'il était encore trop tôt pour se positionner de nouveau sur cette loi qui, selon les critiques, limiterait la liberté d'expression : _"Le processus législatif de la Pologne a encore un certain nombre d'étapes, il n'a été voté qu'à la chambre basse du parlement. Il est donc beaucoup trop tôt pour commenter. Nous suivons évidemment la situation". _
**La vice-présidente de la commission Věra Jourová **a, elle, clairement indiqué sa position sur Twitter, en indiquant que _"le pluralisme des médias et la diversité des opinions sont ce que les démocraties puissantes accueillent, mais ne combattent pa_s".
Le porte-parole des Etats-Unis Ned Price a quant à lui rappelé que la liberté d'expression et la liberté des médias rendent la démocratie et l'alliance transatlantique plus résistantes. Elles sont donc essentielles dans les relations avec la Pologne : "C'est pourquoi nous avons exhorté le gouvernement polonais à démontrer ses engagements envers ses principes, qui sont en effet partagés non seulement en paroles, mais aussi en acte. Les autorités ont maintenant cette opportunité".
De son côté, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a défendu la loi, déclarant qu'elle ne visait aucun média en particulier.
Bien que la coalition ait éclaté, le parti Droit et Justice, au pouvoir, a tout de même réussi à obtenir assez de voix pour voter la loi.