Rentrée des classes : le vaccin peut-il changer la donne ?

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Alors que la plupart des jeunes européens retrouvent le chemin de l'école cette semaine, les inquiétudes subsistent vue le contexte épidémique.

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Alors que la plupart des jeunes européens retrouvent le chemin de l'école cette semaine, les inquiétudes subsistent vu le contexte épidémique. Mais un nouveau facteur change la donne : la vaccination, des adultes, des enseignants... Et désormais des élèves.

Le mois de septembre est celui de la rentrée des classes, une nouvelle fois sous le signe de la crise sanitaire. Mais alors que 70% des adultes sont vaccinés dans l'UE et que des stocks sont prêts pour les jeunes de plus de 12 ans, la situation est quelque peu différente de la précédente.

Pourtant, le variant Delta et les risques d'évolution inquiète les syndicats d'enseignants, qui ont vécu ces derniers mois au rythme des nouvelles règles. "Il est important que les mesures de santé et de sécurité mises en place à l'école soient communiquées clairement", met en garde Susan Flocken, directrice européenne du Comité syndical européen de l'éducation (CSEE), contactée par Euronews.

"C'est l'un des principaux problèmes qui, pendant une pandémie, sont difficiles à gérer. Parfois, les décisions sont prises le vendredi ou le dimanche soir pour être mises en place le lundi", soupire-t-elle.

Vaccination des enseignants : ça bloque

Les doses sont désormais disponibles, pourtant tous les enseignants ne sont pas vaccinés. Faut-il dès lors leur imposer de le faire ? Non, assure le syndicat, pour qui la vaccination devrait toujours être volontaire.

"Nous ne devrions pas imposer la vaccination. Cela dit, il est important que chacun puisse se faire vacciner et c'était l'un des principaux problèmes au début de la crise sanitaire. Il n'y avait pas du tout de protection pour les enseignants à cette époque, c'est à ce moment-là que nous avons dit très fermement que les enseignants devaient faire partie de ce groupe prioritaire", rappelle Mme Flocken.

Les données du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies montrent que seulement 12,1 % des européens de moins de 18 ans ont reçu au moins une dose. Mais ces chiffres diffèrent selon les pays : en Belgique par exemple, 23 % des adolescents sont vaccinés... Contre 0,5 % en Bulgarie.

Au début de l'été l'agence européenne du médicament (EMA) a approuvé deux vaccins pour les jeunes de plus de 12 ans : Moderna et Pfizer/BioNTech. Les injections ont débuté dans la foulée, après une année scolaire écoulée difficile pour les élèves comme pour les enseignants.

Les experts de l’éducation redoutent en effet que la pandémie en cours aura des effets à long terme sur les élèves et leur apprentissage scolaire. "Les élèves auront des difficultés parce qu'ils n'ont pas atteint le même niveau que d'habitude. Et bien sûr, pour les enseignants et l'ensemble du programme, il faudra s'adapter à cette situation et reprendre les enseignements à des repères différents", confirme Susan Flocken.

Le directeur général de l'OMS Tedros Ghebreyesus n'est pas en faveur de la vaccination des jeunes européens alors qu'une grande partie de la population mondiale n'a toujours pas accès au vaccin. Ce n'est pas l'avis du directeur Europe de l'OMS, Hans Kluge : "Si les vaccins sont disponibles, alors oui, les adolescents doivent être vaccinés. Parce que sinon, à cause du variant Delta, nous nous exposons à bien d'autres difficultés", a déclaré M. Kluge, cité par RFI.

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