L'attente du nouvel exécutif taliban se prolonge en Afghanistan

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Par Euronews, Anelise Borges avec AFP
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Les talibans ont à nouveau différé samedi l'annonce de leur gouvernement, dont la composition pourrait donner le ton des années à venir en Afghanistan, où le nouveau régime reste confronté à une poche de résistance armée dans la vallée du Panchir.

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Les talibans ont à nouveau différé samedi l'annonce de leur gouvernement, dont la composition pourrait donner le ton des années à venir en Afghanistan, où le nouveau régime reste confronté à une poche de résistance armée dans la vallée du Panchir.

Près de trois semaines après le retour au pouvoir du mouvement islamiste, la fumée blanche se fait toujours attendre à Kaboul, où la population reste dans l'expectative, tout comme la communauté internationale.

Deux sources talibanes ont prévenu l'AFP qu'il n'y aurait aucune annonce faite samedi sur le futur gouvernement. La situation dans le Panchir, l'un des derniers foyers d'opposition armée au nouveau régime, pourrait expliquer le retard pris pour présenter le nouvel exécutif, initialement pressenti pour être dévoilé vendredi.

Manifestation pour les droits des femmes

Ce samedi après-midi plusieurs dizaines de femmes ont manifesté à Kaboul , pour la deuxième journée consécutive, pour réclamer aux Talibans le respect de leur droit à étudier et à travailler. "Vous n'avez pas de légitimité sans les droits des femmes", scandaient certaines d'entre elles.

Devant le palais présidentiel, des hommes armés sont venus encadrer les manifestantes et tenter de les faire reculer. Selon l'agence Associated Press , des coups de feu tirés en l'air auraient mis fin à la manifestation. 

Dans le même temps, le pays est toujours paralysé, de nombreuses institutions publiques sont fermées ou fonctionnent au ralentit , et les Afghans continuent de faire la queue devant les banques pour retirer leurs économies, bien que les retraits soit limité à 200 dollars.

A l'aéroport, légère reprise des vols

Les choses semblent toutefois bouger à l'aéroport de Kaboul, comme l'explique notre envoyée spéciale, Anelise Borges :

"_Deux avions ont décollé de l'aéroport international Hamid Karzai ce samedi, ce qui montre l'importance de ce lieu pour les talibans. L'aéroport est devenu le symbole de ce que les talibans pourraient faire, de leur capacité à réparer et à exploiter les infrastructures ici en Afghanistan - et cela sera crucial pour que le groupe obtienne la reconnaissance mais aussi l'argent dont il aura besoin pour gouverner ce pays. _L'aide étrangère couvrait 90% de tous les salaires des travailleurs du secteur public , et 30% du budget total du pays."

"L'argent devient un véritable problème car les Talibans ne peuvent pas accéder aux réserves de la Banque centrale d'Afghanistan. Quelque 9 milliards de dollars sont actuellement détenus par la Réserve fédérale de New York. Et cette question devrait être abordée ce dimanche lors de la visite du secrétaire d'État américain Antony Blinken à Doha au Qatar, où il devrait poursuivre les pourparlers avec les talibans."

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