"C'est inhumain d'augmenter l'électricité !"

Les personnes en situation de précarité s'inquiètent des prochaines factures énergétiques
Les personnes en situation de précarité s'inquiètent des prochaines factures énergétiques Tous droits réservés Jennifer Jacquemart/ EC - Audiovisual Service
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Par Grégoire Lory
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La hausse des prix de l'énergie inquiète les personnes déjà en situation de précarité.

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A l'approche de l'hiver Véronique est inquiète. Cette sexagénaire belge vit depuis plusieurs années en situation de précarité énergétique. Elle surveillait déjà sa consommation mais avec la hausse des prix du gaz et de l'électricité la situation est plus alarmante que jamais.

Désormais elle doit réduire encore certains gestes du quotidien. Elle chauffe la quantité exacte d’eau pour son thé afin de consommer moins. "Et au lieu de prendre une douche tous les jours, j'en prends une deux fois par semaine, le reste à l'évier", explique-t-elle.

Même si elle conserve son sourire Véronique se sent perdue. Elle dit ne pas pouvoir faire davantage. Ses courses sont calculées au centime près et en fonction des produits bradés. Cette ancienne propriétaire de café bénéficie du tarif social pour le gaz mais pas pour l'électricité. Le compteur électrique unique couvre l’ensemble la copropriété sans distinction des situations sociales. Pour le moment elle chauffe son appartement une heure par jour mais si l'hiver est rude à La Panne, sur la côte belge, elle devra choisir entre avoir froid ou accumuler les dettes.

C’est un sentiment de révolte qui l’anime face à la hausse des prix de l’énergie qui fait suite aux inondations qui ont frappé la Belgique en juillet et à la pandémie. "C'est inhumain d'augmenter l'électricité!", s’emporte-t-elle.

Une situation alarmante dans tout le pays

Les appels à l'aide se multiplient en Belgique. Avec son association d’entraide, Samenlevingsopbouw, Stefan Goemare voit désormais de nouveaux profils dont la situation se précarise. "Ce sont des gens qui ont des revenus moyens qui ont aussi des questions" qui le contacte, voire parfois des amis ou des membres de sa famille.

Avec la pandémie le gouvernement belge avait élargi les conditions d'obtention des tarifs sociaux. Mais le dispositif doit prendre fin au mois de décembre au risque de jeter dans la précarité des milliers de personnes.

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