38 personnes perdent la vie dans l'incendie d'une prison au Burundi

L'incendie a été rapide et dévastateur. Il a frappé ce mardi la prison de Gitega, capitale du Burundi, et a causé la mort d'au moins 38 personnes, la plupart des détenus de cette prison.
L'établissement, complètement surchargé, accueillait plus de 1 500 détenus pour une capacité de 400 places.
Des portes restées fermées
Le feu s'est déclaré en pleine nuit et selon un prisonnier, les gardiens ont refusé d'ouvrir les portes de la prison, selon eux en vertu des ordres qu'ils avaient reçus.
Pour ne rien arranger, **le premier véhicule de pompiers serait arrivé sur placedeux heures après le début de l'incendie. **
Le ministère de l'Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique a affirmé sur Twitter que l'origine du sinistre était "un court-circuit".
Surpopulation carcérale
Le vice-président Bazombanza a de son côté évoqué "les petits bricolages, les raccordements anarchiques" faits par les prisonniers pour "avoir une petite prise pour charger un téléphone, une petite ampoule pour l'éclairage" et qui ont causé des "dégâts énormes".
La surpopulation carcérale est un problème majeur au Burundi.
Début mars, le président Évariste Ndayishimiye - qui a succédé à Pierre Nukurunziza décédé subitement en juin 2020 - a prononcé une grâce pour 5.200 détenus afin de désengorger les prisons.