Hier soir à la télévision, Emmanuel Macron n' a pas annoncé sa candidature, mais a dressé le bilan de son quinquennat, à quatre mois de la présidentielle. Le président français a reconnu des erreurs, et, surtout, "avoir appris" des différentes crises qu'il a affrontées depuis 2017.
Hier soir à la télévision, Emmanuel Macron n' a pas annoncé sa candidature, mais a dressé le bilan de son quinquennat, à 4 mois de la présidentielle.
Le président français a reconnu des erreurs, et, surtout, "avoir appris" des différentes crises qu'il a affrontées depuis 2017, entre gilets jaunes, réforme des retraites et covid. Il a réagi aux critiques, notamment celle d'être le président des riches.
_ "On a le droit de ne pas être la caricature dans laquelle les gens veulent vous mettre, et donc je pense que ça n'a jamais été moi, je n'ai jamais été ça,_ a déclaré Emmanuel Macron. Je sais d'où je viens. Je viens d'une famille d'Amiens de médecins hospitaliers, d'une grand-mère qui est enseignante et donc je sais d'où je viens, quelles sont mes valeurs. Mes valeurs ne sont pas celles d'un président des riches. Je suis ambitieux pour notre pays, je suis pour l'innovation, je suis pour un pays fort économiquement, mais je suis pour un pays juste."
Sur la crise sanitaire, Emmanuel Macron a défendu le quoi qu'il en coûte, et a répondu à la question de la vaccination obligatoire, programmée déjà en Autriche pour février.
_ "Nous y sommes presque avec l'obligation vaccinale lorsque vous avez déjà plus de 90% des personnes qui devraient être vaccinées qui l'ont été. Nous allons regarder cela de manière pragmatique dans les semaines qui viennent. Il est probable que l'on aille vers des rappels réguliers." _
La crise sanitaire a stoppé bien des réformes, notamment celle des retraites. Elle devra être relancée, a dit le président qui revoit sa copie, avec "grosso modo trois grands régimes", pour la fonction publique, pour les salariés du privé et pour les indépendants. Et sans le dire, Emmanuel Macron espère s'y atteler à nouveau après les élections du printemps, lors d'une intervention que ses adversaires interprètent comme un discours de campagne. L'opposition a dénoncé une atteinte à l'"équité" du temps de parole tandis que la majorité défendait le droit du président à s'expliquer face aux Français.
Plusieurs prétendants à l'Elysée ont fait appel à l'arbitre, en saisissant le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).