Abdallah Hamdok a démissionné ce dimanche soir, deux mois après le coup d'Etat de l'armée, qui l'a placé à la direction du gouvernement.
Une nouvelle ère commence au Soudan, avec son lot d'incertitudes et d'inquiétudes. Le Premier ministre a démissionné ce dimanche soir, deux mois après le coup d'Etat de l'armée, qui l'a placé à la direction du gouvernement.
Visage civil de la transition post-Omar El-Bechir, Abdallah Hamdok a donc finalement renoncé à la constitution d'un cabinet, l'organisation d'élections, et c'est sous pression de la rue, qui l'accuse de traîtrise depuis deux mois, qu'il quitte son poste.
Les manifestations hostiles au Premier ministre et aux généraux ont commencé le 25 octobre et encore ce weekend, trois manifestants ont été tués dans la répression qui les accompagne. 57 personnes sont mortes depuis deux mois, et des accusations de viol et d'enlèvements pèsent aussi sur l'armée.
Khartoum, la capitale soudanaise, espère aujourd'hui moins de violence mais à nouveau, ce sont les militaires qui se retrouvent les mains libres pour diriger le pays.