Sans être officiellement candidat, le président de la République vient de dépasser le fameux seuil des 500 parrainages d'élus nécessaire pour valider toute candidature à la présidentielle. Les autres candidats ont jusqu'au 4 mars pour solliciter les maires et autres députés.
Le vrai-faux suspense continue en France. Emmanuel Macron n'est, en effet, toujours pas candidat à sa réélection. Et pourtant ce 3 février, l'actuel locataire de l'Elysée vient de franchir, le premier, une étape importante, celle du seuil requis des 500 parrainages d'élus pour valider sa très probable candidature, selon les dernières données publiées sur le site du Conseil constitutionnel.
Ce constat atteste bien du fait que les équipes du président de la République française sont effectivement à l'œuvre pour ratisser l'Hexagone sollicitant les maires, les députés et autres sénateurs pour qu'ils s'engagent à parrainer celui qui ne s'est donc pas encore déclaré.
Derrière Emmanuel Macron et ses 529 parrainages, se trouve ce jeudi Valérie Pécresse, la candidate de droite du parti Les Républicains, parrainée par 324 élus. La socialiste Anne Hidalgo occupe la troisième place du podium avec 266 soutiens.
Suivent ensuite, quatre autres candidats ayant reçu plus de 100 parrainages : le communiste Fabien Roussel (159), la candidate d'extrême gauche Nathalie Arthaud (133), le centriste Jean Lassale (124) et l'insoumis Jean-Luc Mélenchon (100).
Le candidat écologiste Yannick Jadot n'a récolté pour le moment que 80 parrainages. Les deux candidats de l'extrême droite Marine Le Pen et Éric Zemmour n'ont reçu que 35 parrainages pour la première et 58 pour le second. Enfin, Christiane Taubira, qui a récemment remporté la primaire populaire, ferme le ban des "grands candidats" avec 8 élus parrainant sa candidature
Pour l'heure, un total de 2 069 parrainages a été comptabilisé.
Plus de 40 candidats se sont, à ce jour, déclarés. Mais après le filtre du parrainage, ils ne seront, assurément, pas plus d'une dizaine.
Le dispositif a été mis en place pour "éviter des candidatures trop nombreuses à l'élection présidentielle et écarter les candidatures fantaisistes ou de témoignage" selon les autorités françaises.
Concernant les élus, ces derniers ont jusqu’au vendredi 4 mars, à 18 heures, pour adresser par voie postale, au Conseil constitutionnel, le nom du candidat qu'ils souhaitent parrainer. La liste définitive des candidats sera proclamée quelques jours plus tard, le 7 mars, par le président du Conseil constitutionnel, soit un mois avant le premier tour de la présidentielle, le 10 avril prochain.
Plus de 40 000 élus sont habilités à parrainer un candidat. Mais, ils ne sont toutefois pas obligés de le faire. En 2017, lors de la précédente présidentielle, ils n'avaient été ainsi que 14 296 à accorder leur signature.
Le fait que la liste des parrainages ne soit pas anonyme est un problème pour nombre d'élus refusant que leur nom soit associé, noir sur blanc, à certains candidats.