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Le "convoi de la liberté" français en route vers Bruxelles ou Strasbourg

Le "convoi de la liberté" français en route vers Bruxelles ou Strasbourg
Tous droits réservés THOMAS LO PRESTI/AFP or licensors
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Par Euronews avec AFP
Publié le Mis à jour
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Environ 1300 véhicules ont fait étape dimanche à Lille, pour protester contre les restrictions sanitaires.

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Des centaines de véhicules participant aux convois anti-pass vaccinal, dont beaucoup venus de France, se préparaient lundi à se diriger vers Bruxelles ou Strasbourg malgré l'interdiction, pour protester au niveau européen après une première tentative à Paris.

Les autorités belges ont rappelé dimanche aux participants des convois qu'il était interdit de manifester lundi dans la capitale. Ce qui n'a pas empêché environ 1 300 véhicules, selon la police française, de faire escale dans la soirée près de Lille, non loin de la frontière.

"On lâche rien"

Arrivés dans un concert de klaxons, sur un parking à dix kilomètres de la métropole du nord de la France, les participants y ont manifesté dans la soirée aux cris de "On lâche rien", "Liberté liberté", brandissant de nombreux drapeaux français.

"On ira à Bruxelles pour essayer de bloquer, pour lutter contre cette politique de contrôle permanente", affirmait à l'AFP Jean-Pierre Schmit, un chômeur de Toulouse de 58 ans qui a manifesté samedi à Paris.

"Le programme, c'est petit à petit aller voir toutes les institutions européennes (...), on sait pas jusqu'où on va aller mais on chemine et on fait entendre notre voix", expliquait à l'AFP Sandrine, une chargée de production de 45 ans venue de Lyon et refusant, comme beaucoup, de donner son nom.

Des mesures pour empêcher le blocage

Les autorités belges ont interdit toute manifestation dans la capitale "avec des véhicules motorisés" et annoncé avoir pris des mesures "pour empêcher le blocage de la région Bruxelles-Capitale".

Sur les réseaux sociaux, la police de Bruxelles a mis en ligne des consignes en quatre langues, français, néerlandais, allemand et anglais : interdiction de manifester avec les véhicules, conseil de ne pas se rendre à Bruxelles en voiture, canalisation des convois sur un parking du parc des expositions, à la périphérie de la ville, "seul endroit où une action statique sera tolérée".

Certains participants à une manifestation similaire organisée à La Haye ont également annoncé leur intention de se rendre en Belgique.

Le premier ministre Alexander De Croo avait pourtant conseillé vendredi aux manifestants de renoncer à venir à Bruxelles : "Je dis à ceux qui viennent de l'étranger: regardez les règles en Belgique. Nous n'avons jamais eu de règles trop dures et nous n'en avons plus tellement. Alors plaignez-vous chez vous", a-t-il lancé.

Des contrôles sont prévus à la frontière et les véhicules qui viendraient vers la capitale malgré l'interdiction seront déviés, ont averti les autorités belges.

L'aéroport de Bruxelles a conseillé aux voyageurs de prendre leurs précautions lundi et de venir en train par crainte d'un blocage des voies d'accès.

Un mouvement moins suivi en France

Venus de toute la France, des convois anti-pass, autoproclamés "convois de la liberté", à l'instar des convois au Canada qui paralysent Ottawa et ont fait des émules dans plusieurs autres pays, avaient convergé en fin de semaine vers Paris. Mais, si la police avait recensé vendredi soir 3 000 véhicules pour 5 000 manifestants autour de Paris, tous n'ont finalement pas rallié la capitale.

Samedi, plus d'une centaine de véhicules étaient finalement parvenus à rejoindre les Champs-Elysées, avant d'en être progressivement évacués à coups de gaz lacrymogène.

Au Canada, où est né ce mouvement de blocage routier, la police a finalement délogé dimanche les manifestants qui occupaient depuis une semaine un pont frontalier stratégique avec les Etats-Unis, sans pour autant décourager les protestataires à travers tout le pays et notamment à Ottawa.

Le mouvement français rassemble des opposants au pass-vaccinal qui réserve aux personnes immunisées contre le Covid-19 l'accès à bon nombre de lieux accueillant du public mais aussi des manifestants aux revendications sociales.

Ces dernières portant sur le pouvoir d'achat et le coût de l'énergie sont similaires à celles du grand mouvement de contestation populaire des "gilets jaunes" qui avait secoué la France pendant plusieurs mois à partir de l'automne 2018.

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