Ukraine : le point sur la situation après neuf jours de guerre

Les dégâts des bombardements à à Irpin, à 26 km à l'ouest de Kyiv, le 4 mars 2022
Les dégâts des bombardements à à Irpin, à 26 km à l'ouest de Kyiv, le 4 mars 2022 Tous droits réservés Oleksandr Ratushniak/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved.
Par euronews avec agences
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L'armée russe occupe désormais la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, la plus grande d'Europe, où des bombardements dans la nuit ont fait craindre une catastrophe. Kiev accuse Moscou de recourir à la "terreur nucléaire" et réclame plus de sanctions.

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La guerre en Ukraine a franchi une étape supplémentaire.

La centrale nucléaire de Zaporijia est désormais aux mains de l'armée russe. Le site a été bombardé vendredi à l'aube. Un incendie s'est déclaré mais il n'y a pas eu de fuite radioactive. Une attaque "irresponsable" pour l'OTAN qui appelle Vladimir Poutine à mettre fin à cette guerre.

Pas question pour autant de créer une zone d'exclusion aérienne en Ukraine, une demande de Kiev.

"Les Alliés sont convenus que nous ne devrions pas avoir d'avions de l'Otan opérant dans l'espace aérien ukrainien ou des troupes de l'Otan au sol, car nous pourrions nous retrouver avec une guerre totale en Europe", a expliqué Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'OTAN.

Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a accusé Moscou de recourir à "la terreur nucléaire" et a appelé à "une action européenne immédiate" pour "empêcher que l'Europe ne meure d'un désastre nucléaire". "Un renforcement immédiat de sanctions contre l'Etat terroriste nucléaire est nécessaire", a-t-il enjoint dans une vidéo publiée par la présidence ukrainienne.

"Les troupes russes ont attaqué la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d'Europe. A elle seule, elle pourrait être comme six Tchernobyl. Les tanks russes savaient sur quoi ils tiraient. En visant directement la centrale, c'est une terreur d'un niveau sans précédent" martèle le président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy.

De quoi soulever de nombreuses craintes et entraîner une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. La Russie, elle, accuse l'Ukraine d'avoir saboté sa propre centrale :

"Les points de tir des saboteurs ukrainiens dans le bâtiment du complexe de formation ont été supprimés par les tirs de riposte de la patrouille russe . En quittant le bâtiment, le groupe de saboteurs ukrainiens a mis le feu au bâtiment de formation" affirme Igor Konashenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense.

Face à "une situation sans précédent", le chef de l**'Agence internationale de l'énergie atomique** (AIEA) a proposé de se rendre en Ukraine pour négocier une solution avec les Russes afin de garantir la sécurité des sites nucléaires. "C'est la première fois qu'un conflit militaire a lieu dans un pays doté d'un large programme nucléaire", a-t-il dit.

L'Ukraine dispose de quinze réacteurs dans quatre centrales et de plusieurs autres sites. Celui de Tchernobyl, lieu de la pire catastrophe nucléaire de l'histoire en 1986, est tombé aux mains des troupes russes la semaine dernière.

En ce neuvième jour de guerre, les troupes russes maintiennent la pression et le conflit embrase désormais toute l'Ukraine.

Les combats se poursuivent à Tcherniguiv, au nord de Kiev où l'Ukraine accuse Mosc ou d'avoir bombardé jeudi une zone résidentielle et des écoles faisant 47 morts.

Situation "critique"à Okhtyrka et Soumy, deux villes de l'Est du pays.

Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine serait toujours sous les bombardements. Selon l'ONG Human Rights Watch, les forces russes auraient fait usage d'armes à sous munitions dont l'emploi constitue un crime de guerre.

Quand au port stratégique de Marioupol, le maire accuse les forces russes de vouloir instaurer un blocus et parle de situation humanitaire"terrible" après 40 heures de bombardements ininterrompus.

Selon l'ONU, plus de 1,2 million d'Ukrainiens ont déjà fui leur pays.

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