Guerre en Ukraine : le Conseil de l'Europe exclut officiellement la Russie. Suivez notre direct.
L'offensive russe en Ukraine s'est poursuivie ce mercredi, pour le 21ème jour consécutif. Cette journée a été notamment marquée par l'intervention du président Zelensky face au Congrès américain, qui a imploré l'aide des Etats-Unis et la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de son pays.
À la suite de son discours, le président américain a annoncé des aides supplémentaires à l'Ukraine ainsi que l'acheminement de systèmes de défenses antiaériens et de drones.
Si la Cour internationale de justice a ordonné ce mercredi à Moscou de suspendre son intervention militaire, le Conseil de l'Europe a pour sa part officiellement exclu la Russie. Du côté de l'OTAN, une intervention militaire est écartée, mais l'alliance Atlantique a décidé de renforcer son flanc oriental.
Moscou et Kyiv poursuivent en parallèle des négociations, la Russie proposant une neutralité de l'Ukraine sur les modèles suédois ou autrichien. Un format exclu par l'Ukraine, qui exige des "garanties de sécurité absolues" face à la Russie.
Suivez en direct les derniers développements :
${title}
Live terminé
Fin du direct
Le patriarche orthodoxe russe évoque l'Ukraine avec le chef de l'Eglise d'Angleterre
Après avoir échangé avec le pape François, le patriarche Kirill s'est entretenu mercredi avec l'archevêque de Canterbury, chef de l'Eglise d'Angleterre.
"Une discussion détaillée sur la situation critique en Ukraine a eu lieu", a indiqué l'Eglise russe dans un communiqué, précisant que Kirill avait "exposé en détail la position" de Moscou et évoqué des "aspects humanitaires".
Le pape François avait auparavant plaidé pour une union des "efforts pour aider la paix".
"L'Eglise doit éviter le langage de la politique" avait ajouté le souverain pontife.
Ukraine: un théâtre abritant "des centaines" de civils touché par une frappe russe à Marioupol (mairie)
Un théâtre abritant "des centaines de civils" a été fortement endommagé par une frappe aérienne russe à Marioupol, a annoncé mercredi la mairie de cette ville assiégée dans le sud-est de l'Ukraine.
"L'avion a largué une bombe sur le bâtiment où s'abritaient des centaines de civils. Il est impossible d'établir le bilan dans l'immédiat, car les bombardements des quartiers d'habitation se poursuivent", a écrit la mairie sur Telegram en publiant une photo du théâtre, dont la partie centrale est détruite.
Frappe russe contre des civils fuyant Marioupol, des morts, selon l'armée ukrainienne
Des frappes russes contre des civils fuyant Marioupol, ville assiégée du sud-est de l'Ukraine, ont fait mercredi "des morts" et des blessés, dont un enfant grièvement atteint, a annoncé l'armée ukrainienne.
Un convoi de civils qui était en route de Marioupol vers Zaporojie a été visé par des tirs au lance-roquettes multiple Grad vers 15H30 (13H30 GMT), a indiqué l'armée sur Telegram, publiant la photo d'un enfant blessé et ensanglanté.
"Selon un premier bilan, il y a des morts", a-t-elle ajouté.
Après une série d'échecs, faute de cessez-le-feu russo-ukrainien, les évacuations se sont accélérées à Marioupol, alors que dans ce port stratégique, les habitants manquent d'eau et de nourriture.
Un bombardement russe, la semaine dernière, d'une maternité dans cette ville avait suscité un tollé international.
Le couloir humanitaire emprunté par les convois de véhicules relie Marioupol à Zaporojie plus au nord, via Berdiansk, soit environ 270 km de route.
Joe Biden confirme 1 milliard de dollars d'aide militaire supplémentaire pour l'Ukraine
Le président des Etats-Unis Joe Biden a confirmé mercredi l'envoi de 800 millions de dollars d'aide militaire supplémentaire à l'Ukraine, soit une enveloppe "sans précédent" d'un milliard de dollars en une semaine pour soutenir l'armée ukrainienne face à l'invasion russe.
"A la demande" du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s'est adressé dans la matinée au Congrès américain, "nous aidons l'Ukraine à se doter de systèmes de défense antiaérienne supplémentaires et de plus longue portée", a-t-il dit lors d'une courte allocution, précisant que cette nouvelle aide incluerait aussi des drones.
Moscou bloque le site de la BBC et promet de répliquer dans la "guerre de l'information"
Les autorités russes ont annoncé mercredi avoir bloqué le site de la BBC et promis d'autres répliques dans la "guerre de l'information", lancée selon Moscou par l'Occident depuis l'offensive militaire russe en Ukraine.
Le régulateur russe "Roskomnadzor a bloqué en Russie le site de BBC News. Je pense que ce n'est que la début des répliques à la guerre de l'information lancée par l'Occident contre la Russie", a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, sur la messagerie Telegram.
La CIJ ordonne à Moscou de suspendre son invasion en Ukraine (cour)
La Cour internationale de justice (CIJ), plus haut tribunal de l'ONU, a ordonné mercredi à la Russie de suspendre immédiatement ses opérations militaires en Ukraine.
"La Fédération de Russie doit suspendre immédiatement les opérations militaires qu'elle a commencées le 24 février 2022 sur le territoire ukrainien", a déclaré Joan Donoghue, juge présidente de la CIJ, dont le siège se situe à La Haye.
L'OTAN ne se déploiera pas en Ukraine
L'Otan ne déploiera pas de troupes ou de moyens aériens en Ukraine et prépare un renforcement substantiel de sa présence militaire dans les pays alliés sur son flanc oriental, a annoncé mercredi son secrétaire général.
"Il n'est pas question de déployer des troupes de l'Otan ni des avions en Ukraine", a affirmé Jens Stoltenberg en réponse à la demande de la Pologne d'envoyer dans ce pays une "mission de paix protégée par des forces armées".
Ukraine : le Conseil de l'Europe exclut officiellement la Russie
Le Conseil de l'Europe, garant de l'état de droit sur le continent, a exclu officiellement mercredi la Russie en raison de sa guerre lancée contre l'Ukraine, une décision historique prise au lendemain de l'annonce par Moscou que le pays claquait la porte de cette organisation.
L'exclusion a été décidée mercredi matin au cours d'une "réunion extraordinaire" du Comité des ministres, l'organe exécutif de l'organisation, au lendemain d'un vote consultatif de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE). Celle-ci s'était prononcée pour l'exclusion de la Russie.
Le Premier ministre tchèque demande plus d'armes pour l'Ukraine
Le Premier ministre tchèque Petr Fiala a appelé mercredi l'Occident, au lendemain de sa visite à Kiev, à augmenter et à accélérer les livraisons d'armes à l'Ukraine, en lutte contre l'invasion russe.
"Les Ukrainiens ont une chance (de résister) contre l'énorme supériorité (russe) seulement si les pays occidentaux leur fournissent suffisamment de technologie militaire", a déclaré M. Fiala aux journalistes à Prague, à son retour de Kiev où il s'était rendu mardi avec ses homologues polonais et slovène.
Leur visite dans la capitale ukrainienne était la première de dirigeants étrangers depuis le début de l'invasion russe le 24 février.
L'OMS n'a jamais vu autant d'attaques sur le système de santé qu'en Ukraine
L'Organisation mondiale de la santé a affirmé mercredi n'avoir jamais vu autant d'attaques sur le système de santé qu'en ce moment en Ukraine.
"Le système de santé est devenu une cible (...). Cela commence à faire partie de la stratégie et des tactiques de la guerre. C'est totalement inacceptable, c'est contraire au droit humanitaire international", a déclaré le chef des urgences de l'OMS, Michael Ryan, en conférence de presse.
Le pape François et le patriarche russe Kirill ont discuté du conflit en Ukraine
Les chefs des Eglises catholique et orthodoxe russe, le pape François et le patriarche Kirill, se sont entretenus mercredi du conflit en Ukraine et souhaité "une paix équitable", selon un communiqué du patriarcat de Moscou.
"Les parties ont souligné l'importance cruciale du processus de négociations en cours, exprimant l'espoir d'arriver rapidement à une paix équitable", a indiqué le patriarcat.

Ukraine : dix personnes faisant la queue pour du pain tuées par des tirs russes (parquet)
Dix personnes qui faisaient la queue pour acheter du pain ont été tuées mercredi matin par des tirs russes à Tcherniguiv, dans le nord de l'Ukraine, a annoncé le parquet général ukrainien.
"Des militaires russes ont tiré sur des personnes qui faisaient la queue pour acheter du pain près d'une épicerie dans un quartier d'habitation de Tcherniguiv. Selon un premier bilan, 10 civils ont été tués", a annoncé dans un communiqué le parquet.
Une célèbre ballerine russe quitte le Bolchoï après avoir dénoncé la guerre en Ukraine
Une des ballerines stars du Bolchoï, Olga Smirnova, a quitté la prestigieuse troupe pour rejoindre le Dutch National Ballet, à Amsterdam, devenant la première danseuse russe à franchir ce pas depuis le début de l'invasion de l'Ukraine.
"Smirnova a été très claire dans sa récente dénonciation de l'invasion russe de l'Ukraine, ce qui rend intenable son travail dans son pays natal", a annoncé le Dutch National Ballet, dans un communiqué mercredi.
Premier contact à haut niveau entre Washington et Moscou depuis l'invasion russe de l'Ukraine
Le conseiller de Joe Biden pour la sécurité nationale Jake Sullivan s'est entretenu mercredi avec le secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev, lors du premier échange officiel de haut niveau entre les Etats-Unis et la Russie depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février.
"M. Sullivan a dit au général Patrouchev que si la Russie est sérieuse au sujet de la diplomatie, alors Moscou doit cesser d'attaquer les villes ukrainiennes", a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué.
Vladimir Poutine promet des aides financières face au "blitzkrieg" économique occidental
Le président russe a promis une série d'aides financières aux particuliers et aux entreprises pour faire face à l'avalanche de sanctions, assurant surmonter le "blitzkrieg" économique occidental contre la Russie.
Reconnaissant une situation "pas simple" et une inflation en hausse, il a promis d'augmenter "le minimum vital, les salaires de fonctionnaires", les retraites et de supprimer des entraves administratives pour les affaires. Lors d'une réunion gouvernementale diffusée à la télévision, il a aussi estimé que Moscou avait fait échouer le "blitzkrieg" économique de l'Occident destiné à "détruire" la Russie.
Le procureur de la Cour pénale internationale s'est rendu en Ukraine
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), qui enquête sur des allégations de crimes de guerre en Ukraine, s'est rendu dans ce pays et s'est entretenu par visioconférence avec le président Volodomyr Zelensky, a indiqué mercredi la cour.
"J'ai eu le plaisir d'avoir d'importants échanges avec le président pendant mon séjour dans le pays ; nous avons convenu que tous les efforts étaient nécessaires pour garantir le respect du droit international humanitaire et pour protéger la population civile", a déclaré le procureur, Karim Khan, cité dans un tweet de la CPI.
Le réseau électrique ukrainien est "connecté" au réseau européen
Le réseau électrique ukrainien est désormais "connecté" au réseau européen, a annoncé mercredi Barbara Pompili, la ministre française de la Transition écologique, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.
"Nous nous y étions engagés, c'est chose faite: le réseau électrique ukrainien qui fonctionnait depuis le début de la guerre en mode isolé, est connecté depuis ce matin au réseau européen", a écrit sur Twitter la ministre, chargée de l'énergie.
Déclaration de Vladimir Poutine, retransmise à la télévision russe
L'opération militaire russe en Ukraine est un "succès" a déclaré Vladimir Poutine ce mercredi, affirmant que Moscou ne laissera jamais l'Ukraine devenir une "tête de pont" menaçant la Russie.
Le chef du Kremlin a par ailleurs comparé l'attitude occidentale à l'égard des Russes aux persécutions antisémites, et a assuré que le "blitzkrieg" économique occidental contre la Russie avait échoué.
"L'Occident a fait tomber le masque de la décence et a commencé à agir de façon odieuse. Des parallèles s'imposent avec les pogroms antisémites", a-t-il déclaré, lors d'une réunion gouvernementale diffusée à la télévision.
Les points à retenir de l'intervention de Volodymyr Zelensky face au Congrès américain :
- Le président ukrainien a reçu une ovation debout de la part du Congrès des Etats-Unis avant son allocution par visioconférence.
- Il a établi un parallèle entre la guerre en Ukraine et les attentats ayant frappé les Etats-Unis le 11 septembre 2001, ainsi que l'attaque de Pearl Harbor du 7décembre 1941.
- Volodymyr Zelensky a également renouvelé son appel à la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine pour la protéger des attaques russes. "Est-ce trop demander, de créer une zone d'exclusion aérienne pour sauver des gens ? Est-ce trop demander, une zone d'exclusion aérienne humanitaire?", a-t-il déclaré.
- Le président ukrainien a interpellé Joe Biden, en affirmant : "être le leader du monde, c'est être le leader de la paix".
- Une vidéo de l'Ukraine sous les bombes a été projetée au Congrès

Suivez en direct le discours du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Une déclaration précédée d'une ovation du Congrès américain.
Le gendarme russe des télécoms bloque au moins 15 médias
Les sites du média d'investigation renommé Bellingcat, de médias locaux russes, ainsi que de médias russophones basés en Israël et en Ukraine étaient inaccessibles mercredi en Russie sans réseau privé virtuel (VPN), ont observé des journalistes de l'AFP.
Ces sites apparaissent par ailleurs désormais sur la liste officielle des ressources bloquées par Roskomnadzor (gendarme des télécoms).
Parmi les sites basés en Russie bloqués, on compte le média indépendant Kavkazkï Ouzel (Kavkaz-uzel.eu), couvrant le Caucase, ainsi qu'un média régional basé dans l'Oural, à Perm (permdaily.ru).
Roskomnadzor a par ailleurs suspendu l'accès à deux médias russophones basés en Israël, où vit une importante communauté ayant immigré d'ex-URSS : 9 TV Channel Israel (www.9tv.co.il) et Vesty Israel (www.vesty.co.il).
Plusieurs médias d'informations ukrainiens ont également été bloqués (novosti.dn.ua; bukinfo.ua) et un média estonien, Postimees, qui a une version en russe.
Depuis le début de l'offensive contre l'Ukraine, le 24 février, le pouvoir russe a multiplié ses efforts pour contrôler les informations sur le conflit publiées sur internet.
Il a notamment bloqué les réseaux sociaux américains Twitter, Facebook, Instagram, ainsi que d'autres médias russophones critiques du Kremlin et opposés au conflit.
Le point à 13h15
- Un statut de neutralité pour l'Ukraine est au cœur des pourparlers russo-ukrainiens, a affirmé mercredi le Kremlin.
- Moscou propose une neutralité du pays sur les modèles suédois et autrichien.
- Le négociateur-en-chef ukrainien a cependant souligné que Kyiv rejetait ce modèle et réclamait des "garanties de sécurité absolues" face à la Russie, dont les signataires s'engageraient à intervenir du côté de l'Ukraine en cas d'agression.
- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit s'exprimer aux alentours de 14h (heure française) devant le Congrès américain par visioconférence.
- Joe Biden doit pour sa part annoncer 800 millions de dollars supplémentaires d'assistance sécuritaire pour aider l'Ukraine à affronter les forces russes.
- Des bombardements sont survenus à l'aube à Kyiv, qui est sous couvre-feu jusqu'à jeudi matin, et dans d'autres régions du pays. Des métropoles comme Kharkiv (nord-est) et Marioupol (sud-est) sont bombardées sans répit d'après les autorités locales. Mykolaïv (sud), proche d'Odessa, est aussi sous le feu russe. La ville de Zaporojie, où des milliers de personnes se sont réfugiées afin de fuir Marioupol, a été ciblée pour la première fois par un missile, qui a frappé la gare mercredi.
Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a indiqué ce mercredi que la neutralité de l'Ukraine est au coeur des négociations russo-ukrainiennes pour mettre fin à l'offensive militaire russe dans ce pays.
"Le statut neutre (de l'Ukraine) fait l'objet de discussions sérieuses et c'est en lien avec les garanties de sécurité" que réclament également Kyiv et Moscou, a dit M. Lavrov dans un entretien au média russe RBK.
Un autre responsable russe a évoqué un statut comparable à celui de la Suède et de l'Autriche, deux pays respectivement neutre et non aligné mais ancrés dans la sphère géopolitique occidentale.
La présidence ukrainienne a rapidement rejeté cette idée d'un modèle autrichien ou suédois de neutralité.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a dit mercredi craindre un "choc" sur l'offre pétrolière mondiale, à la suite des sanctions contre la Russie prises après son invasion de l'Ukraine, tout en abaissant ses prévisions de la demande pour 2022.
"La perspective de perturbations à grande échelle de la production russe menace de créer un choc mondial de l'offre pétrolière", écrit l'agence, qui conseille des pays développés sur leur politique énergétique, dans un rapport mensuel.
La guerre en Ukraine a créé une forte volatilité sur les marchés du pétrole, dont les cours se sont approchés de leurs records (le Brent a atteint 139,13 dollars le 7 mars) avant de refluer.
La Russie est le plus gros exportateur mondial, avec 8 millions de barils par jour (mb/j) de pétrole brut et de produits raffinés à destination du reste du monde.
Si les États-Unis et le Royaume-Uni ont décidé un embargo sur le pétrole russe à la suite de l'invasion de l'Ukraine, le secteur de l'énergie est exclu des sanctions européennes notamment. Toutefois, l'AIE note que de nombreuses entreprises - compagnies pétrolières, courtiers, banques... - se sont d'elles-mêmes détournées de la Russie.
La France a rappelé ce mercredi "l'obligation" pour les belligérants en Ukraine de "protéger" les journalistes couvrant le conflit, après la mort de quatre d'entre eux dont un franco-irlandais depuis le début de l'invasion russe le 24 février.
"Je rappelle l'obligation qui incombe aux forces armées de protéger les journalistes conformément au droit humanitaire international et je condamne avec la plus grande fermeté toute action qui les prend pour cible", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué publié sur le site du ministère.
Dans le sud-est de l'Ukraine, la ville ukrainienne de Zaporojie, largement épargnée par l'offensive russe et refuge des personnes fuyant la cité assiégée de Marioupol, a été visé par des frappes ce mercredi, notamment l'une de ses gares, selon les autorités locales.
"Des sites civils de Zaporojie ont été bombardés pour la première fois", a indiqué sur Telegram le gouverneur régional Olexandre Staroukh.
"Des roquettes sont tombés sur la zone de la gare Zaporojie-2. Selon les premières données, personne n'a été tué", a-t-il dit, ajoutant qu'une autre roquette était tombée sur le jardin botanique.
Zaporojie est la destination du couloir humanitaire pour les centaines de milliers d'habitants de la ville portuaire de Marioupol, assiégée par les forces russes.
La ville se situe également à proximité d'une centrale nucléaire bombardée le 4 mars et occupée depuis par les Russes.
La population de Zaporojie manque d'eau et de nourriture, se terrant dans les caves depuis des jours.
Plusieurs fortes explosions ont été entendues à l'aube ce mercredi à Kyiv, suivies de colonnes de fumées noires dans le ciel, alors que l'armée russe a intensifié ces derniers jours ses tirs contre les villes ukrainiennes.
Vers 6h (5h GMT), au moins trois fortes explosions ont retenti dans l'ouest de la capitale, déjà visée la veille et placée depuis sous couvre-feu jusqu'à jeudi matin.
Plusieurs épaisses colonnes de fumées noires ont peu après été observées dans le ciel de la ville, comme la veille, où plusieurs frappes russes avaient touché des immeubles résidentiels.
D'autres explosions ont été entendues en début de matinée.
Aucun bilan ou précisions n'étaient donnés dans l'immédiat par les autorités locales, alors que la presse n'était pas autorisée à circuler dans la ville, sous tension, en raison du couvre-feu.
Ce Mardi, au moins quatre personnes avaient été tuées et une quarantaine d'autres secourues dans un immeuble d'habitation d'un quartier de l'ouest de Kiev, Sviatochine, après une frappe russe qui a provoqué un incendie, selon les autorités locales. Au moins deux autres attaques avaient fait plusieurs blessés dans la ville.
Le point à 7h30
Saisie par l'Ukraine, la Cour internationale de justice va rendre son verdict
La Russie affirme que celle-ci ne relève pas du champ d'application de la Convention sur le génocide de 1948, sur laquelle Kyiv fonde son dossier.
Nouvelle aide des Etats-Unis
Le président américain Joe Biden doit annoncer ce mercredi une nouvelle aide de 800 millions de dollars après une intervention par vidéo de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky devant le Congrès des Etats-Unis. "Au total, le président a autorisé deux milliards de dollars en matière de sécurité depuis le début de l'administration" Biden, a précisé un responsable de la Maison Blanche.
Washington a déjà fourni à l'Ukraine au cours de l'année passée environ 2 600 armes antichar Javelin et plus de 600 missiles anti-aériens Stinger, a-t-il ajouté.
M. Zelensky doit intervenir à 13h GMT (14h heure de Bruxelles) devant les parlementaires américains, qui pressent régulièrement le président Biden de durcir le ton face à la Russie.
Le président ukrainien devrait appeler une nouvelle fois à la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de son pays, une mesure soutenue par plusieurs élus du Congrès, mais que le président américain a pour l'instant écartée.
Intensification des tirs russes
Ce mardi, les tirs russes contre plusieurs villes ukrainiennes se sont intensifiés, notamment à Kyiv, qui vit un "moment dangereux", selon son maire Vitali Klitschko.
De longues files d'attentes se sont formées pendant la journée devant les supermarchés, les habitants faisant des réserves.
La capitale ukrainienne, que les forces russes tentent d'encercler, s'est vidée d'au moins la moitié de ses 3,5 millions d'habitants depuis le début du conflit le 24 février.
Au moins quatre personnes ont été retirées mortes et une quarantaine d'autres dégagées vivantes d'un immeuble d'habitation d'un quartier de l'ouest de Kyiv, Sviatochine, après une frappe russe qui a provoqué un incendie, selon les autorités locales.
A Marioupol, autre cité martyr dans le sud-est de l'Ukraine, la situation reste dramatique, mais quelque 20 000 civils ont pu quitter cette ville portuaire mardi à bord de 4 000 voitures, selon la présidence ukrainienne.
Tous ont décrit un voyage harassant pendant lequel ils ont été contraints de rouler à l'écart des routes pour éviter les troupes russes et les points de contrôle, dans la crainte permanente d'un tir ennemi.
La Russie élargit son offensive à l'ensemble de l'Ukraine, visant désormais aussi l'Ouest. Après des frappes sur une base militaire proche de la Pologne dimanche, une frappe lundi contre une tour de télévision près de Rivne (nord-ouest) a fait 19 morts, selon les autorités locales mardi.
Poursuite des pourparlers
Dans ce contexte de frappes intenses, des négociations entre Moscou et Kyiv, entamées mardi, doivent reprendre mercredi, dans l'espoir d'arrêter l'hécatombe.
Le président ukrainien a apporté mardi un peu d'espoir, jugeant que les positions étaient désormais "plus réalistes".
Cependant, a-t-il reconnu, "il faut encore plus de temps pour que les décisions soient dans l'intérêt de l'Ukraine." Il a également fait un geste envers Moscou, se disant prêt à renoncer à toute adhésion de son pays à l'Otan, un casus belli pour la Russie.
Pas de quoi néanmoins fléchir le président russe Vladimir Poutine, selon un communiqué publié à l'issue de son entretien mardi avec le président du Conseil européen Charles Michel.
Lors de cette conversation, M. Poutine "a souligné que Kyiv ne manifestait pas d'engagement sérieux à trouver des solutions mutuellement acceptables", selon ce communiqué.
"Soutien sans équivoque" de l'UE et médiation turque
Les efforts de médiation de la Turquie, pays membre de l'Otan mais ayant refusé de s'associer aux sanctions contre Moscou, se poursuivent également. Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu est à Moscou, où il aura des entretiens mercredi, puis ira en Ukraine jeudi afin de rechercher un cessez-le-feu, selon Ankara.
Les occidentaux veulent aussi réaffirmer leur unité et leur engagement aux côtés de l'Ukraine.
Kyiv a reçu mardi la visite des Premiers ministres polonais, tchèque et slovène. MM. Mateusz Morawiecki, Petr Fiala et Janez Jansa ont rencontré le président ukrainien à qui ils ont promis leur soutien. "Nous ne vous laisserons jamais seuls. Nous serons avec vous parce que nous savons que vous vous battez non seulement pour votre liberté, pour votre propre maison et pour votre sécurité, mais aussi pour nous", a déclaré sur Twitter M. Morawiecki.
Il s'agit de la première visite de dirigeants étrangers à Kyiv depuis le début de l'attaque russe le 24 février.
Parallèlement, Varsovie a réclamé la mise en place d'une "mission de paix" de l'Otan, "protégée par les forces armées" pour venir en aide à l'Ukraine. Le sujet pourrait être abordé lors d'un sommet extraordinaire de l'Otan prévu le 24 mars à Bruxelles.
Joe Biden s'y rendra pour réaffirmer "l'engagement à toute épreuve" des Etats-Unis auprès de leurs alliés, selon la Maison Blanche.
Et, faute de pouvoir intervenir militairement, les Occidentaux continuent à durcir leurs sanctions.
L'Union européenne va priver les oligarques russes de berlines de luxe, champagne et autres articles haut de gamme, via un quatrième paquet de sanctions entré en vigueur mardi. Le Royaume-Uni a fait de même, ajoutant des droits de douane punitifs sur la vodka et des gels d'avoirs supplémentaires.
Contre-sanctions russes
Moscou a répliqué avec des contre-sanctions visant Joe Biden, le Premier ministre canadien Justin Trudeau et plusieurs membres de leurs gouvernements.
La Russie cherche également à faire avancer un projet de résolution "humanitaire" devant le Conseil de sécurité de l'ONU, qui pourrait faire l'objet d'un vote jeudi.
Le texte russe, obtenu par l'AFP, exprime la "profonde préoccupation" du Conseil de sécurité "face aux informations faisant état de victimes civiles, y compris d'enfants, en Ukraine et dans les environs".
En l'état, il est peu probable qu'il recueille les voix nécessaires. Ce texte qui "n'appelle pas à une fin immédiate des hostilités" est "une plaisanterie", a ainsi réagi un diplomate occidental sous couvert d'anonymat.