Point sur le terrain, réactions internationales, sanctions économiques, suivez notre couverture en temps réel consacrée à la guerre en Ukraine.
Le 28e jour de guerre en Ukraine a été marqué par de nouvelles frappes meurtrières sur Kyiv. Une journaliste russe a été tuée par un tir de roquette dans la banlieue de la capitale. Ce jeudi**, un mois jour pour jour après le début de l'invasion russe, le président Volodymyr Zelensky s'adressera au Parlement suédois. Suivez notre couverture en direct consacrée à la guerre en Ukraine.**
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Une journaliste russe tuée à Kiev
Oksana Baulina, une journaliste russe correspondante pour le média indépendant, The Insider a été tuée mercredi lors d'un bombardement sur la ville de Kyiv a annoncé mercredi soir le journal.
Elle a été victime de l'explosion d'une roquette alors qu'elle filmait les dommages causés par une précédente frappe sur un centre commercial de l'arrondissement de Podil, dans le nord-ouest de la capitale ukrainienne, précise le communiqué.
Un autre civil a été tué et deux personnes qui accompagnaient la journaliste ont été blessées.
Avant de rejoindre The Insider, Oksana Baulina était productrice pour une fondation de lutte contre la corruption en Russie. Celle-ci ayant été classée comme "organisation extrémiste" par les autorités, la journaliste avait dû fuir son pays et travaillait pour The Insider sur le thème de la corruption.
Elle venait de réaliser plusieurs sujets à Kyiv et Lviv (ouest), toujours selon son média. "Nous continuerons à couvrir la guerre en Ukraine, y compris les crimes de guerre russes de même que les bombardements aveugles sur les zones d'habitation qui provoquent la mort de civils et de journalistes", a écrit The Insider.
Oksana Baulina est la 5e journaliste victime du conflit en Ukraine depuis le début de l'offensive russe le 24 février.
Les Etats-Unis confirment des crimes de guerre en Ukraine
Le gouvernement américain "a établi que les membres des forces russes ont commis des crimes de guerre en Ukraine", a affirmé mercredi Antony Blinken qui se base sur "un examen minutieux des informations disponibles issues de sources publiques et du renseignement". Le secrétaire d'Etat américain a précisé qu'il reviendrait aux tribunaux de déterminer les responsabilités juridiques.
"Nous avons vu de nombreux rapports crédibles d'attaques sans distinction et d'attaques visant délibérément des civils, ainsi que d'autres atrocités", a ajouté le chef de la diplomatie américaine, citant la destruction "d'immeubles résidentiels, d'écoles, d'hôpitaux, d'installations essentielles, de véhicules civils, de centres commerciaux et d'ambulances", qui ont fait "des milliers de morts et de blessés".
Beaucoup de ces sites étaient "clairement identifiés comme utilisés par des civils", a assuré Antony Blinken en évoquant le bombardement à Marioupol d'une maternité et d'un théâtre où s'abritaient des femmes et des enfants. Le 22 mars, plus de 2 400 civils auraient été tués dans la ville assiégée.selon des responsables locaux.
La Suède et l'Allemagne expédient de nouvelles armes vers l'Ukraine
La Suède va envoyer 5 000 armes antichar supplémentaires à l'Ukraine, a annoncé mercredi le gouvernement. Le pays scandinave a rompu pour la première fois depuis 1939 avec sa doctrine lui interdisant d'exporter des armes vers un pays en guerre.
"La Suède va doubler sa contribution aux forces armées avec 5 000 armes anti-tank et du matériel de déminage", a déclaré sur Twitter la ministre suédoise des Affaires étrangères Ann Linde, saluant "une nouvelle décision historique".
L'Allemagne devrait pour sa part expédier 2 000 armes antichar supplémentaires selon une une source parlementaire contactée par l'AFP. Berlin avait déjà livré 1 000 armes antichar et 500 lance-missiles sol-air de type Stinger pris dans les réserves de l'armée allemande.
La reconnaissance faciale utilisée pour évaluer les pertes russes
L'Ukraine va se doter d'"un système d'appels automatiques vers la Russie" utilisant la reconnaissance faciale pour révéler aux Russes l'ampleur de leurs pertes militaires. "Aujourd'hui, nous utilisons l'intelligence artificielle pour chercher sur les réseaux sociaux des profils de soldats russes sur la base des images de leurs corps, afin de signaler leur mort à des amis et à des proches", a expliqué le vice-Premier ministre ukrainien Mykhaïlo Fedorov sur Facebook.
"On met en place un système d'appels automatiques vers la Russie pour dire la vérité sur les assassins russes", a-t-il ajouté, avant de lâcher: "Nous avons commencé à faire des choses que nous ne pouvions même pas imaginer il y a un mois".
Réfugiés ukrainiens : La Pologne devant l'Autriche et Chypre
La Commission européenne a établi un "index" prenant en compte pour chacun des pays de l'UE, le nombre de réfugiés ukrainiens accueillis depuis l'invasion russe. La Pologne, pays voisin de l'Ukraine qui a accueilli plus de 2 millions de personnes fuyant la guerre, arrive en tête de cette liste, suivie par l'Autriche, Chypre, la République tchèque et l'Estonie.
Cet index "montre quels sont les pays qui sont aujourd'hui confrontés aux plus gros défis s'agissant de la situation des réfugiés", a déclaré la commissaire suédoise des Affaires intérieures,Ylva Johansson.
Quelque 3,5 millions de réfugiés venus d'Ukraine, principalement des femmes et des enfants, sont arrivés dans l'UE en quatre semaines, un flot d'une rapidité sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour aider les Etats membres à accueillir les réfugiés, la Commission a annoncé que 3,4 milliards d'euros seraient mis à leur disposition.
L'armée russe repoussée sur plusieurs fronts autour de Kyiv, selon Vitali Klitschko
"La cible de l'agresseur est la capitale de l'Ukraine, le coeur de notre pays", a déclaré le maire de Kyiv au cours d'une conférence de presse mercredi dans un parc du centre-ville. L'ancien champion de boxe a assuré que l'armée russe était toujours bloquée au nord-ouest et à l'est de la capitale ukrainienne, et qu'elle avait même dû reculer ces derniers jours sur plusieurs de ces fronts.
"Il y a toujours beaucoup d'attaques venant du nord et de l'est de notre ville", a ainsi expliqué Vitali Klitschko. "Près de Brovary, depuis le nord derrière Liutij se déroule une grande bataille, et selon des informations officielles, la petite localité de Makariv et la presque totalité d'Irpin sont déjà sous contrôle des soldats ukrainiens", a-t-il affirmé.
Volodymyr Zelensky : " les valeurs valent plus que les bénéfices"
Le président Volodymyr Zelensky a profité d'une intervention en visioconférence mercredi devant le Parlement français pour rappeler la souffrance des Ukrainiens lors d'un conflit qui ravage son pays depuis près d'un mois. Il a exhorté notamment les entreprises françaises implantées en Russie à cesser de soutenir "la machine de guerre" russe et à quitter ce pays, citant Renault, Auchan et Leroy Merlin
"Ils doivent arrêter de financer le meurtre d'enfants et de femmes, le viol", a-t-il martelé. "Tout le monde va se rappeler que les valeurs valent plus que les bénéfices", a-t-il averti.
D'autres enseignes internationales emblématiques comme le suédois Ikea et la chaîne de restauration rapide McDonald's ont en revanche suspendu leurs opérations en Russie en réaction à l'invasion de l'Ukraine.
Poutine ne veut plus d'euros et de dollars pour le gaz russe livré à l'UE
Vladimir Poutine a annoncé mercredi que la Russie n'acceptera plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz à l'UE, donnant une semaine aux autorités russes pour élaborer le nouveau système en roubles.
"J'ai pris la décision de mettre en oeuvre un ensemble de mesures pour passer au paiement en roubles de notre gaz livré aux pays hostiles, et de renoncer dans tous les règlements aux devises qui ont été compromises", a dit le président russe lors d'une réunion gouvernementale, expliquant qu'il s'agissait d'une réaction au gel des actifs de la Russie en Occident à cause de son offensive en Ukraine.
M. Poutine a demandé à la banque centrale et au gouvernement d'établir "dans un délai d'une semaine" le nouveau système qui doit être "clair, transparent" et implique "l'acquisition de roubles sur le marché" russe des changes.
Cette annonce a eu un effet immédiat sur la devise russe, qui s'est renforcée face à l'euro et au dollar, alors qu'elle s'était écroulée dès le 24 février et l'entrée des forces russes en Ukraine.
Des sénateurs français devant l'ambassade de Russie
En France, une vingtaine de sénateurs se sont rassemblés mercredi devant l'ambassade de Russie à Paris, pour interpeller le gouvernement russe sur le respect du droit international en Ukraine. La présidente du groupe d'amitié France-Ukraine Nadia Sollogoub, de père russo-ukrainien, entendait remettre un "appel humanitaire" cosigné par près de 170 sénateurs de tous bords.
Les signataires dénoncent une situation "contraire à toutes les règles du droit international", en particulier à Marioupol. Ils appellent "avec la plus grande fermeté et la plus grande insistance" le gouvernement de Russie à "ouvrir, respecter, exempter d'opérations militaires et sécuriser des couloirs humanitaires", pour permettre aux populations qui le souhaitent de fuir vers l'Union européenne, mais aussi permettre l'acheminement du ravitaillement vers les populations civiles et l'intervention sécurisée des ONG.
Les pourparlers sont difficiles, selon les négociateurs ukrainiens
Les pourparlers russo-ukrainiens sont "difficiles" car "la partie ukrainienne a des positions claires et de principe", a déclaré mercredi Mykhaïlo Podoliak, négociateur en chef côté ukrainien.
Il a souligné que les pourparlers, qui ont repris le 14 mars, continuaient "en permanence, en ligne". Un peu plus tôt, Moscou avait accusé les Etats-Unis d'entraver les "difficiles négociations" avec Kiev, et accusé les Ukrainiens de "changer constamment de position".
45 diplomates russes accusés d'espionnage expulsés par la Pologne
La Pologne expulse "45 espions russes se faisant passer pour des diplomates", a annoncé le ministre polonais de l'Intérieur Mariusz Kaminski.
"De façon totalement cohérente et déterminée, nous démantelons le réseau des services spéciaux russes dans notre pays", a-t-il précisé sur Twitter.
La Russie affirme que deux échanges de prisonniers ont eu lieu
Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué mercredi que deux échanges de prisonniers russo-ukrainiens ont été organisés depuis l'entrée des forces de Moscou en Ukraine, sans préciser leurs dates ni le nombre de détenus concernés.
"Le ministère de la Défense de la Russie organise quotidiennement des couloirs humanitaires et l'évacuation de civils de localités. De plus, deux échanges de prisonniers entre la Russie et l'Ukraine ont eu lieu", a indiqué sans plus de précisions le ministère dans un communiqué dénonçant les prises de positions de l'UE à l'égard de Moscou et de son offensive militaire chez son voisin.
Lundi, Tatiana Moskalkova, la déléguée aux droits humains auprès du Kremlin, avait évoqué un échange en Ukraine de neuf prisonniers russes contre Ivan Fedorov, le maire de Melitopol, une ville ukrainienne conquise par Moscou.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé à ce sujet mercredi, n'a pas souhaité s'exprimer.
Zelensky devant les parlementaires japonais
Prenant la parole via la vidéo-conférence devant le Parlement japonais, Volodymyr Zelensky s'est félicité que le Japon soit "la première nation en Asie à avoir fait pression" sur la Russie.
"Je vous demande de continuer à imposer des sanctions", a-t-il dit, alors que Tokyo s'est départi de sa prudence habituelle en se joignant très vite aux mesures punitives des Occidentaux contre Moscou.
"Ni les Nations unies, ni le Conseil de sécurité n'ont fonctionné. Des réformes sont requises", a lancé le dirigeant ukrainien.
"Nous avons besoin d'un outil pour assurer de manière préemptive la sécurité mondiale. Les organisations internationales existantes ne fonctionnent pas dans ce but. Nous devons donc développer un nouvel outil préemptif qui puisse réellement arrêter les invasions", a-t-il assuré.
"Personne ne se sentira en sécurité tant que cette guerre n'est pas terminée et que la paix n'est pas revenue", a poursuivi M. Zelensky, avant d'ajouter: "Faisons des efforts pour que la Russie veuille et recherche la paix. Des interdictions de commerce avec la Russie doivent être introduites pour arrêter le tsunami de l'invasion contre l'Ukraine".
Le chef d'Etat ukrainien sera également présent en vidéo devant les sénateurs et députés français à 15h ce mercredi.
Bombardement russe sur un quartier résidentiel de Kyiv
Un quartier résidentiel du nord-ouest de Kyiv a été la cible d'un bombardement russe qui a fait quatre blessés légers et endommagé plusieurs habitations, selon l'administration de la ville.
Des tirs d'artillerie se sont abattus en début de matinée sur le quartier Nyvky, dans la partie de la capitale urkainienne la plus proche de la ligne de front à environ cinq kilomètres, a constaté l'AFP.
Une maison a été totalement détruite et incendiée, plusieurs immeubles ont été grêlés de schrapnels et leurs vitres soufflées. Des vitrines de commerces voisins ont été également brisées et des arbres de ce quartier résidentiel décapités.
Pour Richard Ferrand, la France n'est pas prête à se passer du pétrole et du gaz russes
Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a estimé qu'un embargo sur le gaz et le pétrole russes "n'est pas possible", quelques heures avant l'intervention vidéo devant le Parlement du chef de l'État ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Nous ne sommes pas prêts parce que ce n'est pas possible", a répondu sur France Inter le président du comité de campagne d'Emmanuel Macron, ajoutant que "les sanctions servent à infléchir le pouvoir politique russe, elles ne servent pas à punir les Françaises ou les Français ou les autres Européens".
Washington a décidé d'interdire les importations d'hydrocarbures russes et le Royaume-Uni a annoncé l'arrêt de ses importations d'énergie russe d'ici fin 2022.
L'Europe s'est pour l'instant refusée à décréter un embargo sur les importations russes, qui assurent 40% de ses besoins en gaz naturel et 30% pour le pétrole.
L'offensive russe "s'enlise", selon Scholz
L'offensive russe en Ukraine "s'enlise malgré toutes les destructions qu'elle provoque jour après jour", a estimé mercredi Olaf Scholz.
La "vérité est que la guerre détruit l'Ukraine mais qu'en faisant la guerre, (Vladimir) Poutine détruit aussi l'avenir de la Russie", a ajouté devant le Bundestag le chancelier allemand, assurant que Kiev pouvait "compter sur l'aide" de l'Allemagne.
Accord sur neuf corridors humanitaires
Dans un post Facebook, la vice Première ministre ukrainienne a affirmé qu'un accord pour la mise en place de neuf couloirs humanitaires a été trouvé.
Ils permettront aux civils de quitter les villes de Zaporijjia, Kyiv, Louhansk. Concernant Marioupol, Iryna Vereshchuk a précisé qu'aucun couloir ne sera établi pour l'instant. Un passage sûr va être créé depuis la ville voisine de Berdyansk.
Jusqu'à présent plusieurs tentatives d'évacuation de Marioupol ont échoué. "Près de 100.000 personnes" sont encore bloquées "dans des conditions inhumaines" dans les ruines de Marioupol, "en état de siège total, sans nourriture, sans eau, sans médicaments, sous des bombardements constants", a mis en garde Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée mercredi à l'aube.

REPORTAGE - Des enfants ukrainiens atteints de cancer soignés en France
Evacués par avion depuis la Pologne, des enfants ukrainiens arrivent avec leurs parents dans un hôpital parisien. Atteints de cancers ou de leucémie, ils vont être pris en charge médicalement par la France.
Au nombre de vingt, ils sont les premiers patients accueillis par le pays dans le cadre d'un mécanisme de solidarité européen.
De nombreux enfants blessés ou orphelins attendent d'être évacués vers divers pays européens. Les 27 pays de l'Union ont annoncé la semaine dernière réserver 10 000 lits d'hôpitaux pour des Ukrainiens.
Total ne peut pas se passer du gaz russe, selon son PDG
Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a assuré mercredi ne pas pouvoir se passer de gaz russe sans lequel une partie de l'économie européenne "s'arrêterait", au micro de RTL.
Près d'un mois après le début l'invasion russe en Ukraine, le groupe français a annoncé mardi renoncer à tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes au plus tard à la fin de l'année.
"Je sais remplacer ce pétrole et ce diesel" russes mais "le gaz, je ne sais pas le faire. Si je décide d'arrêter d'importer du gaz russe, je ne sais pas le remplacer, je n'en ai pas de disponible. J'ai des contrats de 25 ans et je ne sais pas sortir de ces contrats", a déclaré Patrick Pouyanné.
Concernant l'annonce de retrait de Russie de certains groupes anglo-saxons, "personne n'est parti, mes concurrents continuent de prendre le gaz russe parce qu'on a des contrats long terme et qu'on ne sait pas les arrêter, sauf si les gouvernements décident de santions qui font qu'on peut utiliser la force majeure. Si j'arrête le gaz russe, je paie des milliards immédiatement aux Russes", a affirmé le PDG.
Fin du couvre-feu à Kyiv, notre envoyée spéciale, Anelise Borges, est sur place
"La capitale ukrainienne, Kyiv, sort ce mercredi matin d'un nouveau couvre-feu de 35 heures à la nouvelle que de nouveaux quartiers résidentiels ont été frappés dans la ville.
Le quartier d'Oberon, au nord de Kyiv, a été une nouvelle fois touché, entraînant la mort d'au moins une personne. Les secours se sont précipités sur les lieux mardi pour éteindre un incendie dans un immeuble résidentiel de ce quartier, et de grands et épais panaches de fumée ont pu être vus depuis le centre de Kyiv tout au long de la journée jusqu'à ces dernières heures.
Les sirènes ont continué à retentir, avertissant de la menace aérienne. Et bien sûr, de nombreux habitants restés ici dans la capitale ukrainienne ont cherché à s'abriter dans les bunkers dans les stations de métro, mais aussi dans les anciens bunkers soviétiques qui se trouvent ici dans la ville.
C'est devenu une habitude pour ceux qui sont restés ici à Kyiv, et une autre chose qui pourrait devenir une autre routine pour eux est l'utilisation de masques. Le maire de Kyiv a demandé aux habitants de se procurer des masques FFP2, non pas à cause du COVID, mais en raison des niveaux de pollution dans la capitale ukrainienne, dus principalement aux nombreuses explosions et aux incendies qui ont suivi dans la périphérie de la ville."
VIDEO - La situation sur le terrain
Volodymyr Zelensky a réitéré ses appels à un cessez-le-feu pour permettre à une partie des 100 000 civils encore coincés dans la ville de partir.
Le point à 7h30 :
"Bombes superpuissantes" à Marioupol
Marioupol (sud) a été frappée mardi par deux "bombes superpuissantes", a indiqué la municipalité sans pouvoir donner de bilan.
Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Quelque 100 000 civils sont toujours coincés dans la grande ville portuaire, où des chars russes sont entrés après des semaines de bombardement.
Trois couloirs humanitaires devaient être ouverts entre la ville de Zaporojie et des localités proches de Marioupol, que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de "tout simplement détruire".
La ville d'Avdiivka, toute proche de Donetsk dans l'est de l'Ukraine, a été la cible dans la soirée de lundi d'une attaque russe qui a fait au moins cinq morts et 19 blessés, a annoncé mardi une responsable ukrainienne.
"Jamais nous ne sous rendrons", dit le maire de Kyiv
"Dans le pire des cas nous mourrons, mais jamais nous ne nous rendrons", s'est exclamé mardi le maire de Kyiv, Vitali Klitschko, devant le Conseil de l'Europe alors que les troupes russes tentent d'encercler sa ville.
La capitale ukrainienne est soumise à un nouveau couvre-feu depuis lundi soir et jusqu'à mercredi matin, le troisième depuis le début de la guerre.
Nouvelles sanctions occidentales en vue
Les Occidentaux vont annoncer jeudi "de nouvelles sanctions contre la Russie et renforcer" celles qui existent déjà, a annoncé mardi la Maison Blanche.
Washington a assuré par ailleurs que les Etats-Unis n'avaient "pas vu la Chine fournir de l'équipement militaire à la Russie" depuis le récent échange du président Joe Biden avec son homologue chinois Xi Jinping, tout en assurant que Washington "continuait à surveiller" de telles potentielles actions de la part de Pékin.
Le président français Emmanuel Macron a de son côté dénoncé l'usage par la Russie "d'armes explosives dans des zones densément peuplées", estimant que "tout, dans l'agression de l'Ukraine par la Russie, est inacceptable".
Zelensky prêt à un "compromis"
Le président ukrainien s'est dit prêt à discuter avec son homologue russe Vladimir Poutine d'un "compromis" sur le Donbass et la Crimée pour "arrêter la guerre", estimant toutefois que tout compromis devrait être ratifié par les Ukrainiens par référendum.
Le Kremlin a jugé de son côté mardi que les pourparlers en cours avec Kyiv n'étaient pas assez "substantiels".
Contre-offensives ukrainiennes
L'armée ukrainienne mène des contre-offensives qui ont permis, dans le sud notamment, de reprendre du terrain sur les troupes russes, a assuré mardi le porte-parole de Pentagone.
Les militaires ukrainiens "sont désormais, dans certaines situations, à l'offensive", a déclaré John Kirby sur CNN, affirmant qu'ils "pourchassent les Russes et les repoussent en dehors de zones où les Russes étaient par le passé".
La Russie n'utilisera l'arme nucléaire qu'en cas de "menace existentielle"
Moscou n'utilisera l'arme nucléaire en Ukraine qu'en cas de "menace existentielle" contre la Russie, a déclaré mardi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov sur la chaîne CNN International.
"Nous avons une doctrine de sécurité intérieure, cela est public, vous pouvez y lire toutes les raisons pour l'utilisation des armes nucléaires. Et s'il s'agit d'une menace existentielle pour notre pays, alors elles peuvent être utilisées en accord avec notre doctrine", a-t-il dit.
Plus de 3,5 millions de réfugiés
Plus de 3,5 millions de personnes ont fui l'Ukraine et les combats déclenchés par l'invasion de l'armée russe, selon le décompte de l'ONU publié mardi.
Parmi ceux-ci, près de 200 000 réfugiés ont été évacués de Pologne par le train vers d'autres pays d'accueil, a annoncé mardi la compagnie PLK qui gère le réseau ferroviaire polonais.
Le point à 13h
45 diplomates russes accusés d'espionnage expulsés par la Pologne
La Pologne expulse "45 espions russes se faisant passer pour des diplomates", a annoncé le ministre polonais de l'Intérieur Mariusz Kaminski.
"De façon totalement cohérente et déterminée, nous démantelons le réseau des services spéciaux russes dans notre pays", a-t-il précisé sur Twitter.
Zelensky devant les parlementaires français
Volodymyr Zelensky s'exprimera par visioconférence à 15h (heure de Paris) devant les députés et sénateurs français.
Un peu plus tôt, il a pris la parole devant le Parlement japonais : "Je vous demande de continuer à imposer des sanctions", a-t-il dit.
Les pourparlers sont difficiles, selon les négociateurs ukrainiens
Les pourparlers russo-ukrainiens sont "difficiles" car "la partie ukrainienne a des positions claires et de principe", a déclaré mercredi Mykhaïlo Podoliak, négociateur en chef côté ukrainien.
Il a souligné que les pourparlers, qui ont repris le 14 mars, continuaient "en permanence, en ligne". Un peu plus tôt, Moscou avait accusé les Etats-Unis d'entraver les "difficiles négociations" avec Kiev, et accusé les Ukrainiens de "changer constamment de position".
La Russie affirme que deux échanges de prisonniers ont eu lieu
Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué mercredi que deux échanges de prisonniers russo-ukrainiens ont été organisés depuis l'entrée des forces de Moscou en Ukraine, sans préciser leurs dates ni le nombre de détenus concernés.
"Le ministère de la Défense de la Russie organise quotidiennement des couloirs humanitaires et l'évacuation de civils de localités. De plus, deux échanges de prisonniers entre la Russie et l'Ukraine ont eu lieu", a indiqué sans plus de précisions le ministère dans un communiqué dénonçant les prises de positions de l'UE à l'égard de Moscou et de son offensive militaire chez son voisin.
L'offensive russe "s'enlise", selon Scholz
L'offensive russe en Ukraine "s'enlise malgré toutes les destructions qu'elle provoque jour après jour", a estimé mercredi Olaf Scholz.
La "vérité est que la guerre détruit l'Ukraine mais qu'en faisant la guerre, (Vladimir) Poutine détruit aussi l'avenir de la Russie", a ajouté devant le Bundestag le chancelier allemand, assurant que Kiev pouvait "compter sur l'aide" de l'Allemagne.
Bombardement russe sur un quartier résidentiel de Kyiv
Un quartier résidentiel du nord-ouest de Kyiv a été la cible d'un bombardement russe qui a fait quatre blessés légers et endommagé plusieurs habitations, selon l'administration de la ville.
Des tirs d'artillerie se sont abattus en début de matinée sur le quartier Nyvky, dans la partie de la capitale urkainienne la plus proche de la ligne de front à environ cinq kilomètres, a constaté l'AFP.
Une maison a été totalement détruite et incendiée, plusieurs immeubles ont été grêlés de schrapnels et leurs vitres soufflées. Des vitrines de commerces voisins ont été également brisées et des arbres de ce quartier résidentiel décapités.
Réfugiés et déplacés
Environ 10 millions d'Ukrainiens ont fui leur foyer, dont un tiers environ est parti à l'étranger, principalement en Pologne, selon l'ONU.