Des centaines de personnes sont venues dire un dernier adieu à Yvan Colonna, l'enfant de Cargese, enterré ce vendredi dans le village corse. Le militant a été mortellement agressé le 2 mars dans la prison de Arles par un détenu islamiste radicalisé.
Un silence religieux, à l'arrivée de la dépouille d'Yvan Collona, et des centaines de personnes venues dire un dernier adieu à l'enfant de Cargese, enterré ce vendredi dans son village corse. Plusieurs personnalités indépendantistes de l'île ont rendu hommage au militant, mortellement agressé le 2 mars dans la prison de Arles par un détenu islamiste radicalisé. Ici c'est un héros de la Corse que l'on enterre, un homme qui a toujours clamé son innocence.
Yvan Colonna a pourtant été condamné pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, en 1998.
Christine Flori, visiteuse de prison, est venue dire adieu à celui qu'elle a rencontré une fois par mois pendant 12 ans, et qui est devenu son ami :
_ "Le déchirement, il vient certainement de la condamnation qu'il a subie, plus de l'éloignement de sa terre. Nous espérions tous qu'il la retrouverait, sa terre, mais pas dans ces conditions dégueulasses."_
Pour les soutiens d'Yvan Colonna, l'Etat français est responsable de sa mort en prison. Lui même et ses proches réclamaient son transfert dans une prison corse depuis longtemps.
Sa mort a donné lieu à de violentes manifestations sur l'île, et faire resurgir la question de son statut. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu trois jours en Corse mi-mars, s'est engagé à ouvrir des discussions "vers un statut d'autonomie restant à préciser". Une démarche qui a jusque là permis de ramener le calme.