Guerre en Ukraine : le Donbass sous la menace russe, armes chimiques à Marioupol

Des soldats ukrainiens devant un véhicule militaire détruit, à Irpin, près de Kyiv, en Ukraine,  1er avril 2022.
Des soldats ukrainiens devant un véhicule militaire détruit, à Irpin, près de Kyiv, en Ukraine, 1er avril 2022. Tous droits réservés AP
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Par euronews avec AFP
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Les forces russes maintiennent mardi leur pression sur la ville portuaire stratégique de Marioupol, que les soldats ukrainiens tentent désespérément de défendre. Plusieurs Ukrainiens font état d'un recours à des armes chimiques à Marioupol.

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Après plusieurs semaines de combats, les Russes se concentrent et repositionnent leurs forces dans l'est de l'Ukraine. L'objectif est de prendre le contrôle dans la région du Donbass.

Moscou maintient sa pression sur la ville portuaire stratégique de Marioupol, que les soldats ukrainiens tentent désespérément de défendre.

Des informations contradictoires sur Marioupol

"Aujourd'hui sera probablement l'ultime bataille (...) car nos munitions s'épuisent", a écrit lundi sur Facebook la 36e brigade de la marine nationale des forces armées ukrainiennes, qui combat dans cette ville du sud-est du pays. "Pendant plus d'un mois, nous avons combattu sans réapprovisionnement en munitions, sans nourriture, sans eau, faisant le possible et l'impossible", a ajouté cette unité, précisant que "la moitié" de ses membres sont blessés.

Le maire-adjoint de la ville Sergueï Orlov a cependant déclaré à la BBC que "les combats pour Marioupol continuent".

"Les Russes ont temporairement occupé une partie de la ville. Les soldats ukrainiens continuent de défendre le centre et le sud de la ville, ainsi que les zones industrielles", a-t-il précisé.

De son coté, le chef des séparatistes prorusses de Donetsk Denis Pouchiline a affirmé lundi que ses forces avaient conquis entièrement la zone portuaire de Marioupol.

Les Russes assiègent depuis des semaines Marioupol, dont la prise leur permettrait de consolider leurs gains territoriaux sur la bande côtière le long de la mer d'Azov en reliant les régions du Donbass à la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.

Enquête sur l'utilisation d'armes chimiques

Le Royaume-Uni a annoncé lundi, qu'il tentait de vérifier des informations sur l'éventuelle utilisation d'armes chimiques par les forces russes à Marioupol, après que le régiment ukrainien Azov a affirmé qu'un drone russe y avait largué une "substance toxique" sur des soldats et civils.

"Des informations indiquent que les forces russes pourraient avoir utilisé des agents chimiques lors d'une attaque contre la population de Marioupol. Nous travaillons de toute urgence avec nos partenaires pour vérifier les renseignements", a déclaré lundi soir la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss sur Twitter.

"L'un des porte-parole des occupants russes a déclaré qu'ils pourraient utiliser des armes chimiques contre les défenseurs de Marioupol. Nous prenons cela très au sérieux. Je voudrais rappeler aux dirigeants du monde que l'utilisation éventuelle d'armes chimiques par Moscou a déjà été évoquée. Il fallait déjà à ce moment-là, réagir de façon plus sévère et plus rapide à l'agression russe", a expliqué le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée lundi.

"Si la Russie utilise des armes chimiques, l'Otan répondra", avait mis en garde le président américain Joe Biden.

Karl Nehammer évoque une discussion "difficile" avec Vladimir Poutine

Sur le plan diplomatique, le chancelier autrichien Karl Nehammer, premier responsable européen à se rendre à Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine, a rencontré lundi Vladimir Poutine et s'est dit "pessimiste" face à sa "logique de guerre".

"Il ne faut pas se faire d'illusions. Le président Poutine est entré massivement dans une logique de guerre et il agit en conséquence" dans l'espoir d'enregistrer "un succès militaire" rapide, a-t-il ajouté.

Tandis que pour la Pologne, il n’est plus question de discuter avec Moscou. "À ce stade de la guerre, la Russie a déjà commis des crimes de guerre, je pense qu'il ne faut pas parler aux criminels et je n'ai pas changé d'avis sur ce sujet", a déclaré le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki

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